Il n’y a pas eu de procès pour la condamnation morale des criminels franquistes en Espagne, pas plus au Chili, seuls quelques lampistes payent
Depuis la semaine dernière un procès s’est ouvert en France pour juger les responsables chiliens impliqués dans la mort de plusieurs français. Ce procès par
contumace servir pour l’histoire, au
moins. Pinochet est mort,
les autres son tranquillement chez eux au Chili.
1973, Allende est encerclé avec quelques fidèles dans le palais de la Moneda. bombardés, les derniers résistants se rendent. Allende se suicide. Appuyée
par le gouvernement américain, c’est une dictature qui se met en place ! Combien de morts ? Moins de 1 000 — affirment maintenant les nouveaux personnages officiels. 3 000 à 8 000, sans doute.
Exécutions, tortures : c’est bien un gouvernement fascisant qui se mit en place. L’une des premières personnalités étrangères à se rendre au Chili fut Milton Frieldman, le père du néolibéralisme.
Le système néolibéral s’est répandu comme une traînée de poudre. Le dernier coupable vit des jours heureux, il est même prix Nobel de la paix : M. Kissinger. Il participe au plan « Condor »
- réseau de chasse aux opposants dans six dictatures militaires d’Amérique latine (Chili, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay, Argentine, alors gouvernés par des dictatures militaires).
Au Chili évidemment, il est le responsable direct de la chute d’Allende.
S'il échappera à la justice des hommes, l'histoire le condamnera.
le juge d'instruction de l'affaire, Roger Le Loire, a expliqué que les Etats-Unis se sont félicités de la réussite du plan CONDOR. En 2001, il même
tenté de faire convoquer Kissinger de passage à Paris. ce dernier s’est enfui à l’ambassade américaine.
à lire :
John DINGES Les années Condor Comment Pinochet et ses alliés ont propagé le terrorisme sur trois continents La Découverte Poche / Essais n°280