Nouvelle vague d’informations préoccupantes
Kirghistan: Victimes de la violence
Les autorités kirghizes manquent à leur obligation consistant à rendre justice aux milliers de victimes de violations des droits humains commises au cours des violents affrontements ethniques qui ont déchiré le sud du Kirghizistan pendant quatre jours en juin 2010, déclare Amnesty International dans un rapport publié ce jeudi 16 décembre.
Ce document, intitulé Partial Truth and Selective Justice, passe en revue les initiatives visant à faire la lumière sur ce qui s’est passé ces quatre jours ; le sud du Kirghizistan a ainsi été le théâtre d’incendies criminels de grande ampleur, d’actes de pillage et d’agressions violentes, dont des homicides et des violences sexuelles, touchant de manière disproportionnée des zones où habitent surtout des personnes issues de la minorité ouzbek. Des centaines de personnes ont perdu la vie et des centaines de milliers ont dû fuir leur domicile
Chili: Violations des droits humains commises contre les Rapa Nui dans le cadre du conflit non résolu au sujet des terres des populations autochtones
Amnesty International est profondément préoccupée par la situation sur Rapa Nui (Île de Pâques) après les évènements du 3 décembre au cours desquels plus de 20 personnes ont été blessées parmi la population indigène, lors d’une opération visant à les expulser des bâtiments et des terres qu’ils occupaient dans le cadre d’un mouvement de protestation. Plusieurs personnes ont été interpellées.
L’opération d’expulsion des manifestants qui occupaient plusieurs bâtiments et terrains publics et privés a fait des blessés graves tant du côté des manifestants indigènes que des policiers. Le mouvement de protestation engagé depuis longtemps par plusieurs clans indigènes pour réclamer leurs terres ancestrales se poursuit, en l’absence de tout progrès en faveur d’une reconnaissance de leurs droits par le gouvernement chilien.
Koweit: Enquête sur le raid policier contre une réunion de députés
Amnesty International a appelé le gouvernement koweïtien à diligenter sans délai une enquête indépendante sur les actes de violence perpétrés par des policiers mercredi 8 décembre dans la soirée, lorsque la police a fait irruption dans une réunion de membres du Parlement, blessant plusieurs députés ainsi que d’autres personnes.
Au moins quatre députés auraient eu besoin de soins hospitaliers, après que la police eut décidé de disperser de force les personnes assistant à une diwaniye, réunion se déroulant au domicile d’un particulier, devant lequel plusieurs personnes s’étaient rassemblées.
Taiwan: Justice des "Trois de Hsichih"
Alors que la Cour suprême examine le recours formé après que Liu Bing-lang, Su Chien-ho et Chuang Lin-hsun, connus comme les "Trois de Hsichih", eurent été acquittés, Amnesty International exhorte les autorités taiwanaises à remédier sans délai aux lacunes de la procédure judiciaire visant ces hommes, notamment en ce qui concerne des allégations de torture, et à instaurer immédiatement un moratoire sur le recours à la peine de mort comme première étape vers son abolition.
Libye: La fermeture d’une agence de presse privée
Amnesty International est préoccupée par la décision de fermer Libya Press, la seule agence de presse privée en Libye, qui constitue la dernière d’une série d’attaques de plus en plus fréquentes du gouvernement contre la presse privée et risque de restreindre encore le paysage médiatique libyen et la liberté d’expression.
Le 7 décembre, l’agence Libya Press, filiale d’Al Ghad Media Corporation associée à Saïf al Islam Kadhafi, fils du chef de l’État libyen, a annoncé qu’elle avait décidé de fermer son bureau de Tripoli en raison d’un "harcèlement sécuritaire" et de son incapacité à protéger ses correspondants en Libye. Elle affirme que cette décision a été prise après que des organes de sécurité ont déclaré à la direction d’Al Ghad Media Corporation que la présence de Libya Press à l’intérieur du territoire Libyen était indésirable.
Ces événements s’inscrivent dans la suite d’une vague de répression visant les médias privés ; au cours de cette période, la version papier d’Oea, un hebdomadaire appartenant également à Al Ghad Media Corporation, a été suspendue et 22 journalistes et autres professionnels des médias ont été arrêtés les 4 et 5 novembre 2010 par des membres de l’Agence de sûreté intérieure. Selon Oea, les autorités ont suspendu sa diffusion en raison d’une tribune qu’il a publiée, dans laquelle l’incompétence et la corruption du gouvernement étaient critiquées.
Les journalistes arrêtés ont été libérés sans inculpation le 8 novembre, à la suite de l’intervention du chef de l’État libyen, le colonel Mouammar Kadhafi. Cependant, d’après Libya Press, des membres des services de sécurité les ont sommés de "ne pas retourner travailler". Autres articles avec des tags similaires
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Voir la carte J.N.B.L., le 16/12/2010