Ça part d’une idée bête qu’à Sainte Marie, ça manque d’animation culturelle nocturne, et même peut être bien diurne tant qu’on y est. Babic tient un bar au dessus de Sainte Marie, à Ravine Coco, ou Chiendent pour les intimes, enfin, perdu entre deux champs de cannes. Son truc, c’est la musique, de faire jouer des zikos dans son bar, pour la fête ou simplement pour répéter. Faut dire qu’avec le peu de salle de répet’ réglementaires qu’on trouve dans l’île (le sujet d’un futur papier…), c’est l’aubaine de pouvoir s’entrainer un peu avec du bon matos devant les dalons du quartier. Parce que Babic il a un matos son de folie, et pas un voisin. Seulement à Sainte Marie, décret oblige, faut fermer à 21h00 en semaine, et 23h00 le week end. C’est comme ça. Alors Babic veut monter une association avec les dalons, pour faire bouger un peu tout ça, et que son matos fasse plaisir à plus de monde encore.
C’est comme ça qu’est né Rootstock, le mini festival qu’a trouvé son nom le matin de sa réalisation (merci Vévé…). Une date programmée depuis environ un mois, mais pas de pub, pas vraiment d’organisation, juste un jeu entre dalons qui aiment la zik. C’était dimanche dernier à la case Chiendent, une vieille case municipale perdue au fond d’un virage, une entrée de forêt derrière la pelouse… Justement, c’est à 200 mètres du bar, alors Babic et ses dalons déménagent la sono et les lumières, une jolie glacière pour les musiciens et on y va.
Début des festivités vers 16h30, les groupes de Gilbert s’enchainent, Reggae, Seggae, Sega avec Destinée, un saut de reggae rock décalé avec les Gansters du Reggae, du rock de fond de cerveau avec le Complex de zik dont je suis bien content de faire partie, pour finir en beauté vers 21h30 avec les Amis Dépressifs, déjantés qui jouent à sept sans basse ni batterie, de la bonne musique pour cages à miel… Tout ça gratos sous une scène en bambous improvisée, du vrai son de concert, un public sous les arbres, le soleil et les étoiles, les conditions quasi idéales, tu vois…
Ambiance plus que bonne enfant donc, avec les allers et venues une cinquante soixantaine de personnes butinaient vers la scène, mélanges et appréciations garantis. Nous-mêmes on venait un peu sans grande conviction, découvrant l’endroit, mais le feu s’est allumé dans nos têtes et nous a donné un goût de reviens-y. Encore merci à toi Babic, merci à tout ceux qu’on préparé le zafèr à l’arrache. L’association, faut vraiment la monter, la prochaine fois on fait de la pub comme y faut (mais pas trop non plus), et Rootstock 2 sera ! En tout cas nous on sera là. A très bientôt.
Arthur