La journée d’étude Science et science-fiction a réservé une place aux amateurs éclairés de SF en la personne de Benoît Robin, auteur et membre de la communauté de création Hoshikaze 2250.
Hoshikaze : Quézako ? Sur le petit papier distribué par Benoît Robin on peut lire « Univers Space-Opéra avec éléments Hard-Science et Cyberpunk. Développement coopératif sur internet ». Hum hum… Ça ne nous avance pas beaucoup. L’auteur explique : « une communauté de création est un ensemble d’individus agissant de concert dans le but de développer un ensemble structuré de contenus sur un thème commun ». En bref, une « création collective d’univers ».
Selon Benoît Robin, les communautés de création prennent très souvent forme dans les universités et grandes écoles, en lien avec les communautés technophiles (geeks et monde de l’open source). Dans le cas d’Hoshikaze, le projet est parti d’un jeu de rôle à Centrale Lyon avec des auteurs, dessinateurs, « rôlistes »… Petit à petit, la communauté a grossi et le besoin de se structurer en association a émergé. Cela a permis de former un « groupe et une identité pérenne, avec un fort sentiment d’appartenance des individus et une appropriation individuelle et collective des contenus » : une encyclopédie, un recueil de nouvelles annuel, des jeux de rôle « vivez l’an 2250 », un forum, un blog et un jeu vidéo « Stars of Call »…
L’auteur ne cache pas que la création du site internet a permis de renforcer la communauté et de désinhiber certains membres face à l’acte de création. Pendant sa présentation, il lance quelques pistes de réflexion : Quel est l’avenir de ces communautés en-dehors des créatifs et des ingénieurs ? Ces processus de création peuvent-ils intégrer la production culturelle ? Le web 2.0 (et les suivants) ne sont-ils pas des communautés de création qui s’ignorent ? Pour Benoît, cela ne fait aucun doute : ces outils permettent une « réappropriation de la science par le grand public » et amènent les jeunes à la science. Le but d’Hoshikaze est maintenant de « maintenir l’implication de ses membres sur le long terme et assurer son bon fonctionnement dans le monde réel ».
>> Pour aller plus loin, lire mes comptes-rendus de la journée d’étude consacrée à la SF à la Cité des sciences le jeudi 9 décembre 2010 :
- Science + ou – fiction ?
- Jean-Claude Mézières, papa de Valérian et Laureline