Jeune étudiant, athlète, brillant, fan de Jack London, il décide de prendre un beau matin la route, son diplôme juste en poche. Il brûle sa carte d'identité, fait don à une ONG de ses économies (24 00 dollars). Il fuit son père et sa mère, qu'il ne supporte plus et le modèle de société de consommation, auquel il n'adhère pas. Est-ce une raison valable pour revenir à l'état sauvage ?
Le style du film est tout d'abord exaltant : la narration est faite tour à tour par la sœur du personnage, qui raconte la disparition, la fuite de son frère et par Christopher. Tout au long du flm, des images magnifiques de paysages et visages américains s'entremêlent : Colorado et Hippies, fermiers et le South Dakota... Tout se mélange, mais le voyage continue, avec un seul but : le Nord des US, l'Alaska
Il sera retrouvé le 6 septembre 1992, par un groupe de chasseurs de cerfs, avec une note laissée sur la porte du bus dans lequel il avait pris refuge : " SOS, je suis blessé, près de la mort, trop faible pour marcher. Je suis tout seul, et ce n'est pas une blague.... "
Alexander Supertramp - comme il aimait se faire appeler - a risqué et perdu sa vie... Beau film, belles vibrations, belle liberté. Mais, la journaliste Judith Kleinfeld avait publié en juillet 2001 dans le Anchorage Daily news : McCandless: Hero or dumb jerk?
Elle s'interroge pour savoir ce qui poussent désormais les jeunes à suivre les pas de McCandless : de nombreux habitants d'Alaska avait à l'époque réagit avec rage contre cette stupidité : " faut être con pour se laisser mourir de faim à moins de 30 km de la route et de la civilisation..."f
Quoi qu'il en soit... à vous de juger : le bobo en mal de voyage devrait adorer le film...
Pierre