Considéré comme un fidèle parmi les fidèles de François Mitterrand, M. Dumas entend "donner de la perspective sur une période et des comportements souvent décriés et pas toujours compris".
Né le 23 août 1922 à Limoges, le destin de Roland Dumas bascule en 1944 lorsque les nazis fusillent son père.
Roland Dumas, alors âgé de 22 ans, fait ses études de droit à Lyon, en compagnie d'un de ses condisciples au lycée Gay-Lussac à Limoges, Joachim Felberbaum, juif d'origine autrichienne, réfugié chez les Dumas après l'Anschluss en 1939.
Résistant de la première heure, membre du parti Socialiste dès 1942, tour à tour journaliste, avocat, député, ministre et Président du Conseil Constitutionnel, Roland Dumas est un des derniers mohican de la République.
Après 1945, franc-maçon, avocat, ami de Pablo Picasso, Jean Genet ou Jacques Lacan, il est notamment le défenseur du Canard enchaîné et l'avocat de François Mitterrand lors de l'affaire de l'Observatoire. Il a également défendu le réseau Jeanson pendant la guerre d'Algérie et plaidé dans le cadre de l'affaire des diamants.
Il sera de tous les combats, des Trente glorieuses dont la décolonisation est le plus emblématique. La guerre d’indépendance en Algérie sera à ses yeux de même nature que le combat des patriotes contre l’occupant allemand. Au côté de son ami François Mitterrand, il conduira la politique étrangère de la France et sera l’un des plus ardents défenseurs de la construction européenne, opérant ainsi une profonde révolution culturelle sur ses convictions anti-allemandes.
Celui qui, de 1983 à 1993, fut ministre des Affaires européennes, des Relations extérieures, des Affaires étrangères, hors la période de cohabitation, dévoile son parcours intime qui vont éclairer ses choix personnels et politiques. Il révèle aussi des secrets sur François Mitterrand, l’ami intime et sur l’homme d’Etat.
A l’occasion de la sortie de son ouvrage, il interviendra dans les médias sur tous les sujets dont son expérience au Conseil constitutionnel et la validation des comptes de campagne de l’élection présidentielle de 1995, l’affaire ELF, le front national ou Nicolas Sarkozy,
Enfin, il s’exprimera sur le parti socialiste et dira qui il soutiendra et pourquoi en vue des prochaines primaires.
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