Bachelet n'approuve pas du tout la décision du nouveau gouvernement de réduire les effectifs du secteur public: " j'entends différentes rumeurs affirmant que des licenciements dans le secteur public sont effectués selon les préférences politiques. Je suis particulièrement troublée."
Bachelet n'es pas tendre non plus sur la gestion des prisons chiliennes après le terrible incendie de la semaine dernière à la prison de San Miguel qui tua 81 prisonniers. Selon elle, le gouvernement de Pinera ne fait rien pour agir face à la surpopulation carcérale: " mon gouvernement envisageait la construction de deux prisons neuves mais quand Pinera est arrivé au pouvoir, il a décidé de geler les deux projets."
Pinera a pourtant annoncé en Octobre dernier 3 projets de nouvelles prisons dans la région de Santiago. Enfin, Bachelet avoue ne pas comprendre la décision de Pinera de ne pas accorder un accès à la mer sécurisé au voisin bolivien. En 2007, le gouvernement Bachelet avait travaillé sur un projet d'une zone enclavée maritime pour permettre à la Bolivie de sortir de son isolement.
La chaîne Channel 13 a profité de cet entretien pour évoquer les révélations d'un câble de Wikileaks et les commentaires de Mme Bachelet sur "l'instabilité de Cristina Kirchner", la présidente argentine: "je n'ai jamais affirmé cela," confirme l'ex-présidente chilienne. "J'ai une haute estime de Cristina, elle est très compétente, forte et je la considère comme une amie."
Pour conclure, Michele Bachelet n'envisage pas une seule seconde de revenir au pouvoir et elle ne cherchera pas un second mandat en 2014.