La semaine dernière avait lieu le bilan 2010 de la charte de l’UDA. J’y suis allée bien sûr et pour tout vous dire avec une certaine idée de l’article qui allait en découler pas tout à fait à l’honneur des annonceurs.
Oui, mais voilà…
Durant près de 2 haures, j’ai écouté des professionnels vraiment intéressés par les problématiques, conscients que la charte n’était que le point de départ de la communication responsable et qu’elle n’était en rien suffisante, des annonceurs qui avaient envie de partager leurs bonnes pratiques et de comprendre celles des autres, réalistes également sur ce qui fonctionne, leurs faiblesses et les progrès à réaliser.
J’ai aussi apprécié la franchise de Gérard Noël, vice-président directeur général de l’UDA qui a viré même si il ne l’a pas tout à fait dit comme cela 3 annonceurs qui ne pouvaient prouver par des indicateurs tangibles qu’ils avaient évolué depuis 2009. C’est ces mêmes indicateurs qui permettent de montrer les progrès réalisés notamment sur les engagments 1 et 5 : 93 % des signataires (contre 75 % en 2009) ont mis en place une charte de marketing et de communication responsables; 48 % des signataires prennent de plus en plus en compte l’impact environnemental de leurs communications (contre seulement 26 % en 2009); les actions de réduction d’impact environnemental sont applicables à la grande majorité des campagnes hors-médias…
Rappel des 5 engagements de la charte de l’UDA
- bâtir un code de communication responsable et y inscrire l’ensemble de ses prises de parole externes;
- inciter les publics à des comportements responsables;
- utiliser avec loyauté les données privées sur ses clients finaux dans sa démarche marketing et commerciale;
- engager un process interne permettant de valider les communications avant leur diffusion externe ;
- et intégrer l’impact environnemental dans les critères de choix des supports de communication.
Les projets pour 2011
Le partage des bonnes pratiques de la communication responsable
L’UDA et Ethicity avec le soutien de l’ADEME ont décidé de développer et d’ouvrir la plateforme internet d’échanges de bonnes pratiques jusque là réservée aux signataires de cette Charte. En 2011, sa consultation sera publique et des bonnes pratiques de communication responsable pourront être soumises non seulement par l’ensemble des adhérents de l’UDA, mais aussi par des membres d’autres organismes ou « communautés » constituées autour des principes du développement durable. Le contenu ainsi recueilli permettra également de réaliser le tome 2 des « Clés pour une communication responsable » publiées fin 2009, également avec le soutien de l’ADEME, et largement diffusées depuis. On peut déjà retrouver les engagements par signataire sur le site de l’UDA.
Les ateliers de formation animés par Ethicity
Pour accompagner les signataires de la Charte notamment sur les aspects à améliorer, l’UDA mettra en place de nouveaux ateliers de formation , dont un consacré aux données personnelles et au moins un autre sur la réalisation de « briefs types » aux prestataires.
et les autres pistes d’actions…
La mise au point et la diffusion du nouvel outil de mesure d’impact environnemental des campagnes prévu pour le début 2011, la participation aux groupes de travail ISO 26 000 et éco-conception des événements, sous l’égide de l’Afnor…
A noter également, l’ADETEM a choisi de soutenir et de présenter la charte auprès de ses membres.
Bien sûr, tout n’est parfait, le chemin est encore long mais les annonceurs ne sont pas les seuls responsables de cette situation, les agences ont leur part de responsabilité également. Elisabeth Pastore-Reiss d’Ethicity et Dominique Candellier de l’UDA ont la volonté de faire bouger les choses. A quand une démarche similaire des grands groupes de communication ?
Un point de vue plus officiel…
- l’interview de Gérard Noël pour e-marketing.fr
- Télécharger la présentation du 3 anniversaire de la charte de l’UDA
- Le site de l’UDA pour l’interview des experts de la communication responsable : Thierry Libaert, Alice Audoin d’Havas Media, Dan-Antoine Blanc vice-président de l’ANAE, Valérie Martin de l’ADEME