Le goût des autres (où l'on apprend que je ne comprends rien aux hommes)

Moi, faut savoir que je trouve ça nul cette idée du fossé qui soi disant existerait entre les hommes et les femmes, du genre qu'eux viendraient de Mars rapport au fait qu'ils seraient tous de gros bourrins obsédés par la concurrence (je caricature à peine)  et que nous les femmes viendrions de Vénus rapport au fait que nous serions toutes un peu des princesses qui auraient besoin de romantisme et d'amour pour désirer un homme et ne seraient motivées dans leurs actes que par la solidarité et une volonté d'apaiser des tensions.  Je me gausse.

Résumer les différences homme / femme à un schéma de ce genre là? Non et puis quoi encore!

Vous savez c'est ce qui a fait le succès et la fortune d'ailleurs, de John Gray. On voit bien que celui qui a écrit ça est un homme et qu'il n'a jamais travaillé dans un open space 100% féminin où la pause café est plus souvent l'occasion de bitcher sur la bombasse de l'étage du dessus que d'organiser les permanences pour l'antenne locale du Secours Populaire. Mais passons. Les femmes ne sont pas toutes des hyènes non plus.

Ce que je veux dire c'est qu'il me semble très mauvais de caricaturer. D'un côté comme de l'autre. C'est réducteur et stupide.

N'empêche. Force est de constater que des fois, c'est comme une barrière culturelle qui se dresse entre eux et nous et la vie n'est pas avare d'occasions me permettant de réaliser que, décidément, je ne comprends rien  aux hommes. Et qu'ils me le rendent bien...

Exemple concret :

Un homme que j'ai croisé et qui lit de temps en temps les billets de ce blog (c'est dire si c'est un homme de goût et s'il mérite toute mon attention quand je le rencontre) me dit, l'air de rien, alors que l'on discute tranquillement du tout dernier choix de partenaire sexuel d'une de nos connaissances communes :

"Mais toi, t'as écrit sur un billet que ton genre d'homme c'était pas Brad Pitt, que c'était pas non plus Mark Whalberg, ni Richard Cocciante (ce qui a dû moins le surprendre déjà). Mais c'est quoi, ton genre, à toi?" (Oui, on ne se connait pas bien au point qu'il connaisse ceux qui partagent plus que des conversations avec moi).

Moi, sans réfléchir : "Oh ben j'sais pas moi, c'est pas facile à brûle pourpoint comme ça, euh...Si tiens, Mathieu Amalric par exemple, je le trouve  vraiment sexy, Louis Garrel aussi,  Nicolas Devauchelle, Jacques Gamblin, Adrian Brody ou Joaquin Phoenix  par exemple...J'sais pas moi. Mais c'est bien ça déjà, ça t'aide à te faire une idée, non?"

Brochette de rêve. Comment ça non? Mais alors là, je n'en démords pas...

Lui : "Ah oui d'accord, je vois : Ceux que t'aime, toi, c'est les moches en fait". (et je me dois de préciser qu'il était on ne peut plus sérieux)

Moi, perplexe : ".........."

J'en suis restée bouche bée. Cet homme là ne comprend donc rien?

Toi qui lis ces lignes, n'es tu pas d'accord avec moi? Ces hommes là sont magnétiques non? C'est ça leur point commun. Au delà de leurs traits (que je trouve très plaisants, moi)

Là LaBlonde se dit que l'homme qui est en face d'elle est peut être une bête ignare qui manque définitivement de subtilité. Et puis elle se ravise. Tout ça n'est qu'une affaire de goût après tout.

Les Wriggles eux, ont compris que le goût des filles, c'est le bon et c'est tout :)

Oui, je profite d'une ambigüité lexicale pour conclure comme ça m'arrange, oui, oui, tu ne rêves pas, je triche un peu. Ce côté sournois et louvoyant : c'est typiquement féminin, non? La ruse est l'apanage des femmes après tout.

Ah t'es content John, là, pas vrai?  Avoue...

Le goût des filles. Les Wriggles.