Problèmes de toit : Astérix et les Gaulois n’avaient peur que d’une chose : Que le ciel leur tombe sur la tête. Une chance pour eux qu’ils n’étaient pas au Metrodome de Minneapolis vers 5 heures du matin dimanche quand le toit s’est effondré. Bravo à Fox pour les images spectaculaires, car ce n’est pas un hasard si nous avons pu voir les images de l’événement. C’est plutôt parce que les caméramans de la station, ayant vu de l’eau couler du toit le samedi soir en préparant leur équipement pour le match du lendemain, ont eu la lumineuse idée de laisser rouler les caméras toute la nuit, au cas où…. Il faut dire que l’effondrement était un peu anticipé dans les Twin Cities, les équipes de déneigement du toit ayant été retirées des lieux par mesure préventive le samedi dans la journée au moment où le centre du toit, qui pèse un astronomique 580 000 livres, commençait déjà à travailler un peu sous le poids de la neige. Par ailleurs, un rapport de la firme Birdair (on les connaît!) ce printemps faisait état de faiblesses dans le toit (où ai-je déjà entendu ça?) et avertissait que ce dernier avait atteint la limite de sa vie utile (non??) Coudonc, a-t-on déjà pensé à jumeler Montréal et Minneapolis?
Pour les Vikings, c’est simplement une autre tuile qui s’abat sur une saison déjà misérable. On ne refera pas le tour des problèmes sur le terrain, mais en déplaçant le match à Détroit, en plus de perdre l’avantage du terrain, l’organisation du Minnesota a du rembourser tous les billets achetés pour la rencontre de dimanche dernier. Tout cela créant évidemment un manque à gagner pas facile à rattraper lorsque tu n’as que 8 matchs locaux dans une année. D’autant plus que les probabilités sont très fortes que le Metrodome ne soit pas prêt pour le prochain match local des mauves prévu ce lundi. Le stade extérieur de l’université du Minnesota qui avait fermé pour la saison et qui est complètement enseveli sous les mêmes nombreux centimètres de neige qui ont causé l’effondrement au Metrodome est donc préparé comme site d’urgence. Le tout, bien sûr aux frais des Vikings qui devront aussi payer un loyer le cas échéant. Le stade universitaire, qui n’est pas conçu pour une utilisation hivernale et qui n’a donc pas les installations nécessaires de chauffage par exemple, devra donc être déneigé à la pelle (!!), car la machinerie entraînerait des dommages structurels. Pour ajouter aux malheurs financiers des Vikes, ce stade de remplacement ne compte que 50 000 places soit 13 000 de moins que le Métrodome, ce qui veut dire qu’il faudra prévoir d’autres remboursements de billets dans les prochains jours. De quoi donner des arguments aux propriétaires des Vikings qui veulent un nouveau domicile pour leur équipe.
Ces statistiques qui ne veulent rien dire : Si je vous dit que le QB de votre équipe n’a passé que pour 146 verges sans lancer de passe de touché et que votre équipe a inscrit 43 points dans le match, habituellement il y a quelque chose qui cloche. Surtout quand le jeu au sol est limité à 93 verges au cours des 3 premiers quarts et que votre défensive est classée 30e dans la NFL. Pourtant, c’est ce qui est arrivé aux Cards de l’Arizona ce week end, en route vers une rare victoire contre Denver qui n’a pas su profiter du regain d’énergie accompagnant habituellement un changement d’entraîneur. Faut dire que c’est le botteur du Phoenix, Jay Feely qui a fait le gros du travail, réussissant 5 placements en plus de marquer lui-même un touché sur un jeu truqué. Donc, malgré cette avalanche de points, je doute fortement que l’Arizone pense que John Skelton soit la solution au poste de quart-arrière.
Chad Henne des Dolphins en est un autre dont les statistiques (un maigre 55 verges par la passe) sont trompeuses, son équipe ayant gagné malgré lui dimanche dernier. Mais parions qu’en dépit de la victoire, les Fins se posent de sérieuses questions sur leur quart-arrière, ainsi que sur leur attaque en général qui n’a généré que 132 verges durant la rencontre.
Ces statistiques qui veulent tout dire : Contrairement aux équipes listées ci-haut, les Chiefs ont connu un résultat à la hauteur de leurs statistiques offensives ( 0 point sur un minuscule 67 verges d’attaque totale), mais on ne s’inquiètera que si Matt Cassel ne revient pas au jeu cette semaine. Habituellement, on devait plutôt s’inquiéter lorsque Matt Cassel est sur le terrain, mais dans cette saison un peu folle, il faut savoir s’adapter!! Toujours est-il que malgré la défaite de dimanche face aux Chargers, KC contrôle toujours l’AFC Ouest et auront des parties à leur portée (contre St Louis, Tennessee et Oakland) d’ici le 2 janvier.
Finalement à Pittsburgh les déboires offensifs commencent à inquiéter malgré les victoires qui continuent de s’empiler. Pitt n’a inscrit que 2 majeurs à ses 30 dernières possessions offensives après que leur attaque eut été limitée à 3 placements par la pourtant pas très étanche défensive des Bengals. Ils ont encore été sauvés par leur défensive (les Steelers sont 4-2 lorsqu’ils marquent moins de 20 points dans un match, une statistique dont peu d’équipes peuvent se vanter), mais en séries, ils devront vaincre quelques bonnes attaques s’ils rêvent d’un voyage à Dallas au début février. Ben Roethlisberger devra donc recommencer à produire, mais les jaunes et noirs n’ont pas le choix de trouver des façons de le protéger, la défensive des Bengals ayant pris un malin plaisir à la malmener dimanche dernier.
Pour en finir avec les statistiques : Dans tout le flot de statistiques qui entourent le football, celle qui ne ment jamais porte sur les revirements. N’en commettez pas et votre équipe gagnera! Les meilleures équipes cette saison dans le différentiel de revirements sont : les Pats (+18), les Eagles (+15), les Steelers (+14), les Falcons (+11) et les Chiefs (+9). Toutes des équipes qui ne s’en tirent pas trop mal…. A l’inverse, on retrouve parmi les cancres les Panthers, les Vikings et les Broncos, bref des clubs qui en arrache. On comprend donc les coachs d’apporter une attention maladive à cet aspect du jeu. Comme toute règle a besoin d’une exception, notons que les Jaguars (-10) sont à égalité au dernier rang dans cette statistique. On observe sensiblement le même phénomène chez les quarts-arrières alors que, à l’exception d’Eli Manning et Drew Brees (qui sont aussi dans les meneurs pour les passes de touché), les clubs des 8 QB ayant lancé le plus d’interceptions ne feraient pas les séries si elles débutaient aujourd’hui. Protect the football qu’ils disent!!
Jerry Jones se paie 60 minutes : Vous l’entendez souvent lorsque le match de fin d’après-midi est sur CBS : « 60 minutes will be seen in it’s entirety fallowing the football game, except on the West Coast! ». Parmi les reportages proposés cette semaine dans cette émission d’affaires publiques parmi les plus reconnues des USA, un saura intéresser les amateurs de football, soit l’entrevue avec le proprio des Cowboys Jerry Jones. Un portrait intéressant qui permet de cerner le personnage, qui au-delà du fla fla et de son égo démesuré, aura changé le modèle d’affaires de la NFL à son arrivée à Dallas à la fin des années 80. Vous pouvez regarder l’épisode sur le site web de CBS, où vous trouverez aussi des extras qui n’ont pas été présentés à la télé, comme l’opinion de Jerry sur la possibilité qu’il y ait un lock out l’an prochain. Good stuff, comme c’est souvent le cas avec 60 minutes…
Le badwagon qui grossit : Pas vraiment de nouvelles trouvailles à présenter cette semaine, les bonnes équipes confirmant leur statut pour la plupart. Il faut cependant parler des Patriots qui font de plus en plus peur, au point où les Bears ont hiberné dans la tempête de Chicago plutôt que d’essayer de les affronter. Et comme le destin est TOUJOURS du côté de Belichick et cie., voilà qu’ils affronteront les Packers au moment où Aaron Rodgers a le coco fendu. Ça sent une autre volée-message à Boston… Mention aussi aux Jaguars qui commencent de moins en moins à gagner par défaut. Pour la 5e fois de la saison, ils ont marqué plus de 30 points ce dimanche, mais ils sont aussi capables de gagner les matchs à bas pointage. Aussi ridicule que ça puisse sembler, il faut les donner favoris pour leur affrontement contre les Colts ce dimanche et franchement, il serait même rafraichissant de les voir en séries. Et puisqu’on parle d’intéressant à regarder jouer, que dire des Eagles et de Mike Vick. Même en étant inefficace au sol ce dimanche, Vick le « pocket passer » a plus que fait le travail et l’attaque des Eagles a de nouveau fonctionné à plein régime. Je doute que Philly aie la défense pour se rendre jusqu’au bout, mais côté spectacle, ils sont durs à battre.
La balloune qui se dégonfle : J-E-T-S, Jets, Jets, Jets….. Oh boy, à l’instar de Sal Alosi, leur assistant qui a fait une jambette, New York est tombé bien bas contre les Dolphins ce dimanche. Pour une équipe bâtie autant sur le « swagger » que la qualité de ses joueurs, la claque reçue il y a 2 lundis en Nouvelle-Angleterre n’est manifestement pas encore digérée. La défensive a rebondi convenablement, mais Matt Sanchez semble complètement perdu sur le terrain et l’attaque au sol ne produit plus. Shonn Greene n’a couru que pour 17 verges alors que LT semble commencer à manquer de gaz après avoir débuté en lion. La course aux Wild Card semblait réglée dans l’AFC (Jets et Ravens), mais avec des affrontements face aux Steelers, aux Bears et aux coriaces Bills à venir, il ne faut désormais pas exclure l’effondrement complet à New York…