Fable de Venise

Magique ? Vous croyez en la magie ? Ah, Corto, la véritable magie c'est l'amour et l'harmonie. Mais quel amour et quelle harmonie ? L'amour pour la beauté éternelle et l'harmonie qui embrasse l'univers. Plus une âme est grande et profonde et plus elle nécessite du temps pour se connaître. Arriver à se connaître sans l'ombre d'un doute est plus important que toute la magie.

Ah, Corto Maltese, son costume impeccable, sa cigarette, son regard malicieux, son humour... graouuuurrrr, un pur concentré de virilité fantasmatique, n'est-il pas ? Quant à Venise, ville mythique des amoureux, on n'en dira pas plus. Autant dire que je ne pouvais guère résister à la rencontre des deux, a fortiori dans une édition semi-poche bien pratique et peu chère !

Nous sommes donc à Venise, en pleine montée du fascisme italien. Bien sûr, Corto n'est pas là en goguette pour naviguer en gondole et draguer sous le pont des soupirs. Non : il est à la recherche d'une émeraude, dite "clavicule de Salomon". L'histoire commence alors qu'il court sur les toits et tente d'échapper à ses poursuivants, et c'est ainsi qu'il atterrit de manière impromptue en pleine séance maçonnique, le toit ayant cédé. Commence alors une aventure des plus mystérieuses et des plus étranges...

Nous avons là un des albums les plus mythiques de Corto Maltese, qui m'a littéralement transportée ; tous les ingrédients sont là : de l'ésotérisme, de la magie, du mystère, une histoire de réincarnation, un trésor, la légende du Roi Salomon et de la Reine de Saba, du rêve... le tout évidemment à la sauce Corto Maltese, c'est-à-dire beaucoup d'humour. Bref, je l'ai littéralement dévoré, cet album, et si vous ne l'avez pas déjà lu, je ne saurais trop vous conseiller de vous jeter dessus !