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SMIC : un père Noël radin

Publié le 15 décembre 2010 par Marine8888

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"Il faut prendre l'argent où il se trouve : chez les pauvres.

D'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent mais ils sont nombreux"

Alphonse Allais

Noël avec son père du même nom, bonhomme, n'a pas dans sa hotte de gros cadeaux à offrir aux salariés du SMIC. Peut-être que comme Alphonse Allais, il trouve que les pauvres sont si nombreux que sa hotte risquerait de craquer s'il la chargeait trop. Vendre sa force de travail au grand capital, voilà une manière de s'exprimer qui ne s'entend plus mais qui s'adapte idéalement à la situation car s'il y a un minimum, il n'y a pas de maximum et du côté des présidents excécutifs du CAC 40, c'est la fête, champagne pour tout le monde. 

Aux salaires minimum correspond une augmention minimum, 1,6% comme la Loi le prévoit mais que les 12% d'entrepreneurs qui ne répercuteront pas cette hausse se rassurent, le gouvernement renonce à les poursuivre. Quant aux salaires les plus hauts dont les chiffres ironiquement sont publiés en même temps que l'annonce de l'augmentation du SMIC, ils ont baissé de 14% mais les sommes concernées sont telles que cette diminution passe presque inaperçue. And the winner is : Carlos Ghosn avec 9,2 millions d'euros par an. Quant aux dirigeants de PME, leurs salaire avoisinnerait les 5 000 euros mensuel. Vertigineux écarts.

Il faut suivre le raisonnement du gouvernement à propos du SMIC, toute augmentation trop importante serait néfaste aux salariés les plus fragiles, parce que cette augmentation risquerait de tasser l'échelle des salaires et d'entraîner une demande d'augmentation des salariés mieux dotés "qui serait suivie par des licenciements. Il est à souhaiter que le pédagogue qui devra expliquer cette chaîne de causalité soit convaincant . Il y a de la révolte dans l'air, comme un air de "trop c'est trop".

L'économiste américain Robert Frank, il y a quinze ans, dans son livre, « The Winner-Takes-All Society » expliquait comment le système de rémunération des vedettes du show-business et du sport spectacle avait progressivement contaminé les échelles de revenus de la plupart des secteurs d’activité.  Aujourd’hui, dans son nouveau livre  "La course au luxe : l'économie de la cupidité et la psychologie du bonheur " explique pourquoi les dépenses somptuaires des super-riches ont un effet délétère sur le style de consommation et le niveau de vie des classes moyennes. Et l'on comprend que les moyens veulent faire comme les grands et les petits comme les moyens et .... vie au-dessus de ses moyens , surendettements... En résumé, ce sont les riches qui ont une mauvaise influence sur le monde...  SI vous n'avez pas suivi ce raisonnement, ce n'est pas très grave. Il n'est pas sur qu'il ne soit un peu bancal.... et volontairement simpliste.

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