C’est la fin de l’année: période traditionnelle de grosse collecte pour les associations caritatives. Noël approche à grands coups de glisse, on est amenés à penser à ceux moins fortunés que nous et on sait précisément combien il nous reste sur l’année à transformer en reçu fiscal.
Force est de constater que le marketing direct papier est encore beaucoup utilisé. Malheureusement, malgré l’ère numérique et les nouveaux moyens de collecte moins chers, plus écolos et plus ciblés que nous apportent les nouvelles technologies, j’ai remarqué que les courriers papier de sollicitation de dons n’ont diminué ni en nombre ni en épaisseur depuis cette même période de l’année dernière. Alors je souhaiterais demander aux associations: avez-vous vraiment la conviction que cette méthode de communication est la meilleure pour servir vos objectifs de collecte? J’ai tendance à croire que non, mais soyons optimistes: au moins vous participez aux bonus des employés de la Poste.
L’autre jour j’ai reçu l’appel d’un représentant d’une association d’aide aux aveugles, qui m’a demandé de participer à l’achat d’un chien pour un bénéficiaire de son programme. Je trouve que l’idée d’appeler est bonne, niveau com’: on ne peut pas ignorer un appel aussi facilement qu’un courrier, et puis étant donné que c’est une association pour aveugles ça a plus de sens de ’s’identifier’ avec les bénéficiaires potentiels en communiquant autrement que par l’écrit. Seul bémol: au coût du coup de fil mon interlocuteur voulait ajouter inutilement les frais d’impression, de routage et d’affranchissement car il insistait beaucoup sur le fait qu’un courrier de leur part serait déterminant dans ma décision de les aider. Je lui ai dit qu’ils avaient surement mieux à faire de leurs sous (acheter des chiens, par exemple), et mon intérêt pour cette action s’est arrêté net. S’il m’avait plutôt demandé mon adresse email, j’aurais accepté volontiers de recevoir leur newsletter électronique.
Je conçois que l’on ne peut pas atteindre tous les donateurs avec le web, et que ce n’est pas encore un réflexe pour la plupart d’entre eux. Mais je reste persuadée que le web est l’avenir du don, et c’est maintenant qu’il faut commencer à s’en servir. Combien de papier, de timbres et d’encre sont gaspillés tous les ans par les associations dans leur quête de nouveaux donateurs ou de fidélisation des existants? Nous savons que le taux de retours positifs est très faible, et pourtant dans les courriers ils en rajoutent: des autocollants avec le nom est adresse des personnes (imaginez un peu les coûts de personnalisation que cela engendre!!), des cartes monde, des stylos logotés, et j’en passe. Je trouve ces courriers presque aussi énervants que les sollicitations commerciales, et je ne donnerais jamais de l’argent à une association qui le gaspille d’une telle manière.
Mon souhait pour Noël serait donc que d’ici un an on commence à voir une nette réduction de ce genre de courrier inefficace et une augmentation des dons en ligne, avec une incidence visible sur les frais de collecte. Ce n’est pas trop demander, n’est-ce pas?
Se pose alors la question de la qualification en adresse email, comptes Facebook ou Twitter des fichiers de donateurs existants pour permettre de faire évoluer les outils de marketing direct vers une relation plus digitale. Notre avis: Yes we can! Le vôtre?