Car, dans ses esbroufes rhétoriques, il aurait raison, une fois de plus. En effet, ses créations, inqualifiables et contemplatives, n’ont d’autre objet que de se remettre à s’étonner plutôt qu’à s’interroger ; puisque "toute pensée qui dure est contradiction" (Marcel Schwob)
Sans s’engouffrer dans l’écueil de la blague ni critiquer qui que ce soit ouvertement, ses chansons traduisent une volonté naïve de profiter de la vie ( « laissez-moi manger ma banane tout nu sur la plage »). En outre, l’invitation est de pouvoir faire ce qui, pour une fois, ne servira à rien ni à personne.
Ce n’est donc pas un œil débile, mais un regard d’enfant que Philippe Katerine jette sur un monde sans cesse à découvrir. Mais une fois, de plus, il dirait que cela est une hypothèse intéressante...