Houari Boumédiène:Une influence internationale
L’année 1973 lui donne une nouvelle fois l’occasion d’affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet desnon-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l’époque assistent. Dès lors, l’Algérie de Boumédiène offre un soutien très actif aux différents mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, et c’est en véritable leader du Tiers Monde qu’il se déplace en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les matières premières qu’il a lui-même convoquée au nom des non-alignés. Il prononce à cette occasion un discours exposant une doctrine économique, favorable entre autres à l’établissement d’un nouvel ordre économique international plus juste, qui prendrait en compte les intérêts du Tiers Monde. Il a pour cible l'exploitation des matières premières au profits des industries françaises. Au sein de celles-ci, le besoin d'une main d'œuvre à bas prix s'est fait sentir tout au long de leur développement. « Cette situation, nous ne pouvons pas la changer, ni dans quatre ans, ni dans cinq, ni peut-être dans dix ! Ce qui nous importe c'est de considérer l'émigration algérienne dans les pays européens, non pas comme un problème banal mais une question nationale. Personnellement, j’estime que, progressivement, de nombreux concitoyens qui ont émigré retourneront dès qu’ils pourront jouir des conditions de travail dans le pays. »4.
En 1975 il accueille le premier sommet de l'OPEP par le biais duquel les membres du cartel ont pu définir une politique pétrolière concertée. Dans le sillage de cette même réunion, il parvint à sceller la paix entre l'Iran du Chah et l'Irak de Saddam Hussein. Sur le plan intérieur, il fait voter en 1976 une charte en vertu de laquelle il promulgue la constitution d'une Assemblée législative ainsi que la création du poste de président de la République, soumis au suffrage universel.
Décès
À partir de l'année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumédiène se font de plus en plus rares, et il s'avère qu'il souffre d'une maladie du sang, la maladie de Waldenström 5. Toutefois, très peu de choses ont été dites à propos des circonstances qui entourèrent sa mort, survenue le 27 décembre 1978.
Selon d'autres sources, les premiers ressentis de la maladie de Houari Boumédiene furent lors de son voyage du 20 septembre 1978 à Damas (Syrie) où, alors qu'il était accompagné deAhmed Taleb Ibrahimi et de Bouteflika, ces derniers avaient remarqué sa fatigue inhabituelle. Le diagnostic avancé dès lors était « une hématurie avec tumeur maligne de la vessie ». Pour cela il choisit de se faire traiter en URSS du 29 septembre au 14 novembre 1978. Le 12 octobre, lors de la visite de son jeune frère Said venu le voir à Moscou, Boumediène n'apprécie pas que le voyage de son frère soit financé par de l'argent public et demande aussitôt qu'il soit retenu sur le salaire du président. Quelques jours après, il sera hospitalisé à l'hôpital d'Alger Mustapha Bacha où il décédera le 27 décembre 1978 à 4 heures du matin avec deux hématomes dans le cerveau. Les funérailles officielles auront lieu le 29 décembre 1978 au cimetière d' El Alia (à Alger)6.
Selon l'ex-ministre des Affaires étrangères irakien Hamed Jabori, Boumédienne a été empoisonné par les services irakiens avec du thallium7.
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