Oiseau amoureux
J’évolue en rasant la surface du sol,
Car je suis cet oiseau, rapace ou rossignol
Qui règne dans les airs, oiseau cherchant sa proie
D’un regard qui fascine, oiseau chantant la joie
Au lever du soleil, dans le ciel du matin
Alors que tu revêts ta robe de satin,
Que, devant ton miroir, tu tords avec adresse
Ta chevelure brune en une longue tresse.
Discrètement je frappe à la vitre du bec,
Rossignol au cœur tendre ou rapace au cœur sec,
Tu ouvres la fenêtre et caresses ma plume
Qui porte encor sur elle un lambeau de la brume.
Fermant, pour me garder, de ton cœur la prison
Et je reste à jamais captif dans ta maison.
(Jean-Baptiste Besnard)