Cet épisode, que l’on peut aujourd’hui considéré comme anodin, est pourtant fondamental pour la recherche scientifique : c’est en partie grâce à cette cicatrice bien connue qu’une tête momifiée, étudiée depuis plus d’un an par l’équipe du légiste et paléopathologiste Philippe CHARLIER, vient d’être clairement identifiée comme étant celle du roi HENRI IV.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, tête et corps du roi assassiné furent séparés lors des événements révolutionnaires de 1793, la dépouille royale ayant été violemment jetée dans une fosse commune après la profanation du cimetière royal par des Parisiens en colère, mais sans la tête, qui aurait circulé en Allemagne et en France, passant de mains de collectionneurs en mains de fétichistes. On retrouve sa trace sans la chercher vraiment lors d’une vente aux enchères qui a eu lieu à Drouot en 1919 : un photographe de Dinard achète alors la relique pour la somme ridicule de 3 francs, mais ne parvient jamais à prouver qu’il s’agit bien de la tête d’HENRI IV. Et puis plus rien. La tête disparaît, pour réapparaître il y a donc un peu plus d’un an et être étudiée comme il se doit.
—> Sources :
- l’article de La République des Pyrénées qui a annoncé la nouvelle le 11 décembre 2010.
- Valérie SASPORTAS, Henri IV a perdu la tête, Le Figaro, 7 juin 2010.
- Thomas BROSSET, On a retrouvé la tête d’Henri IV !, Sud-Ouest, 14 décembre 2010.
- la notice wikipédia consacrée à Jean CHÂTEL, consultée le 14 décembre 2010.