Il y a des jours où je prends mon mal en patience, je me dis que je suis au chaud, que je suis payée à la fin du mois, que des millions de personnes rêveraient d'être à ma place.
Et puis, il y a des jours, comme aujourd'hui, où j'ai envie de tout claquer, de prendre mes affaires et rentrer chez moi.
Des jours où j'aurais plus de plaisir à étendre mon linge et récurer mes chiottes pour que ma petite famille rentre ce soir dans une maison bien propre, plutôt que de rester là, sur mon fauteuil moelleux, à être sous-employée.
Pourtant, mes chefs ne cessent de rivaliser d'idées pour me donner du travail, encore la semaine dernière, j'ai eu le droit à la mission qui devait m'occuper jusqu'à fin janvier... En 2 petites heures, c'était torché. 2 putain de petites heures. Regard désespéré du grand chef, "mais qu'est-ce qu'on va faire de toi et de ton rendement totalement inadapté à notre établissement?"
Du grain à moudre, il me faut du grain à moudre... Me sentir utile, servir à quelque chose.
J'ai beau avoir mis en branle tout un plan de carrière pour évoluer, j'ai beau savoir que cela va bien finir par se mettre en route, le temps me paraît si long, si long...
Allez, demain est un autre jour...