Batwoman 0

Par Katchoo86

Évidemment, vous vous doutez bien qu’ici il est nullement question de faire une critique exhaustive de ce numéro. Mais si, je vais quand même faire un effort !

Ce Batwoman 0 est logiquement, et comme c’est souvent le cas, une introduction au personnage et à l’histoire qui va être développée à partir du prochain opus (à savoir Batwoman Hydrology, dont les premiers dessins sont absolument magnifiques). Cette mise en bouche est donc très courte, et ne fait que survoler son sujet, sans rentrer dans les détails, tout en donnant des indices clés pour appâter le (futur) lecteur.
Cette introduction nous est faite par le Dark Knight en personne, celui-ci faisant sa propre enquête sur la jeune femme, et analysant par ce biais ses techniques de combat, ses motivations, sa vie personnelle et ses relations, en employant la méthode du déguisement et de l’infiltration (Bruce Wayne dans une boite gay, j’adore, c’est une peu comme un rêve éveillé pour moi je dois dire !). Au niveau du scénario, cela fonctionne, mais une personne comme moi reste évidemment sur sa fin.
Artistiquement, visuellement parlant je veux dire, c’est toujours l’extase, les fresques de Williams III toujours sublimées par les couleurs de Stewart nous ramènent avec une certaine émotion non contenue (j’ai gloussé) aux plus beaux moments de Batwoman Elegy. Williams III s’est occupé des dessins représentant Batwoman. Pour ceux qui concerne son alter ego à la ville, Kate Kane, le travail de Reeder est très respectable, on y découvre une jeune fille à la fois rebelle et moderne, une héroïne dans l’air du temps.


Ce qui m’a choqué par contre, et là je rejoins la critique que j’avais lu sur CBR je crois, ce sont les couleurs vraiment fades et neutres qui accompagnent les dessins d’Amy Reeder. Je ne connais pas beaucoup cette dessinatrice, mais bordel, le peu que j’ai vu de ses travaux méritent vraiment le détour. Ici j’ai eu l’impression de me retrouver des années en arrière lorsque j’ai du subir  Sara Pezzini dessinée par Randy Green juste après Michael Turner, tu grinces des dents. C’est plutôt en fait le méga contraste des couleurs entre le haut et le bas de chaque page qui m’a choqué, je crois.

Je suis donc une lectrice déjà acquise à la cause Batwomanesque, et l’attente jusqu’en Février va être long, très très long ! Comme je l’ai dit, la suite promet une belle explosion des rétines en perspective, patience donc, et changez moi ce p***ain de coloriste !

Soit-dit en passant, il me semble que la belle va recroiser le chemin de son mentor ailleurs que dans ses propres pages :