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Mon année 2010 a été marquée par un peu plus de déplacements que celle de 2009. Je m'y attendais, remarquez, puisque j'avais plusieurs projets sur le feu dès le début de l'année... voyages, contrats à distance et activités par internet. Cette année a donc été marquée (encore) par le voyage; j'ai pris neufs vols, dont un seul vol intérieur, et j'ai mis les pieds dans 10 pays répartis sur 4 continents. Mais ce qui semble ressortir de manière différente cette année, c'est la prépondérance de la place occupée par la technologie (particulièrement les communications et internet) dans mon mode de vie en 2010.
Pour ma part, le mois de mars a été plus relax; plus ludique, je dirais. A mon retour, j'ai d'abord procédé à un intense rattrapage cinématographique en vu de la cérémonie des Oscars. J'ai ainsi pu prédire que contrairement à plusieurs, je ne croyais pas aux chances d'Avatar - pourtant devenu le film le plus populaire de tous les temps en Amérique. Dans la foulée, j'allais voir un des meilleurs films sortis en 2010; Shutter Island de Martin Scorcese. Vous noterez que je passe sous silence les actualités évidentes qui ont autrement dominé les Unes des divers médias; c'est que je me suis peu intéressé à l'évolution des conflits en Afghanistan, au dossier des abus sexuels et scandales de cover-up du Vatican ou encore à l'obstination d'Israël de poursuivre ses projets de colonisation malgré ses engagements. Évidemment, l'attaque du convoi humanitaire vers Gaza m'a interpellé, mais je ne peux ni affirmer être surpris par ce genre de chose, désormais, ni croire à la bonne volonté du gouvernement israélien dans ses annonces publiques. Je passerai donc sur ces sujets, qui ont couvert l'ensemble de l'année et qui sont loin d'être réglés.
Signe que l'on ne vit plus dans le même monde qu'il y a 20 ou 30 ans, on ne semble pas avoir fait grand cas de l'exposition universelle de Shanghai, malgré son succès et les quelques reportages que j'ai pu en lire. Pour ma part, ce genre d'évènement semble relever d'un monde pré-mondialisation, où il était pertinent et excitant de pourvoir s'informer sur les autres cultures et autres pays du globe dans le cadre d'une exposition universelle. Comme on est en mesure de le faire de diverses manière aujourd'hui sans avoir besoin d'une exposition - et c'est une activité que je pratique comme mode de vie depuis plusieurs années - je ne voyais guère l'utilité de l'exposition à son ouverture en avril.
Avril allait toutefois être le théâtre de l'avènement de deux feux d'artifices marquants pour l'année 2010; le premier, d'origine naturelle, a été l'éruption du volcan Eyjafjallajokull en Islande, éruption qui allait causer bien des troubles et du chaos en Europe et entre le vieux continent et l'Amérique. Le second, d'origine humaine, allait être bien plus grave pour la planète. Je parle bien sûr de l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon et son naufrage dans les profondeurs du golfe du Mexique. Une catastrophe qui aurait pu être évitée, et qui démontre bien les limites de la déréglementation à outrance, et du laxisme qu'engendrent souvent les politiques néolibérales si chères à la droite. Ceci n'allait pas empêcher la droite québécoise de connaître un regain de vie en cours d'année. C'est aussi en avril que le gouvernement du Québec annonçait la création de la commission Bastarache; certainement le pétard le plus mouillé et le plus ennuyant de l'année en terme d'actualité politique.
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Je vous invite à lire la suite, couvrant juillet à décembre, dans la seconde partie de ce billet, dont la publication ne saurait tarder.
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[Photos: 1. Miami - Une aile d'avion et une ville survolée représentent bien une partie de mon année. 2. Antigua - Travail à distance sur un portable assis sur un lit dans une chambre d'auberge. 3. Xela - Écrire sur une terrasse, ou encore participer à Carnaval Boréal. 4. Roberval - Hommage à une olympienne à la Mairie de glace. 5. NYC - Drapeau et gratte-ciel. 6. Ouagadougou - Suze, karité et coopération*. 7. Séville - Cameron, Tom et soleil.]
* Merci à Suzie Nadeau pour la photo.
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