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Publié le 04 décembre 2010 par Yasida

 uranium

géopolitique des ressources

Lorsqu'un Français commet un crime, la France devient-elle un Etat criminel ? Mais par un raccourci facile, selon le raisonnement "à qui profite le crime ? ", les Touaregs sont accusés parce qu'ils sont les premières victimes des activités d'Areva au Niger.

article   AïrInfos

AQM_les_enjeux

AQMI  enjeux

Je me suis longtemps tu, plus que de raison sur cette situation qui ne laisse personne indifférent ici ou ailleurs. 

En réalité c'est un silence embrasé.

La situation actuelle interpelle à la réflexion profondément, sincèrement.

J'ai voulu très sciemment prendre le pouls des médias d'ici et d'ailleurs : nous avons entendu toutes sortes de balivernes, tous ces pseudo connaisseurs des questions sahélo- sahariennes, des  politiques géo-stratégiques du moment, des amalgames de toutes sortes.

Normal, en pareilles circonstances.

A défaut de l' information avec grand  "I " on donne des informations à tout vent.

La situation actuelle n'a été médiatique que parce qu'elle touche les intérêts français.

Auparavant, il y eut bien d'autres choses, mais qui ont fait couler moins d'encre et de salive.

La question de l'insécurité au Sahara ne date pas d'aujourd'hui hui mais sa forme actuelle est nouvelle et tout à fait relative au contexte : pour rappel, la décennie quatre-vingt-dix a été marquée par de violentes rébellions touarègues, qui n'ont vu leur dénouement que par des accords plus ou moins contestés.

Dans leurs sillages des intégrations plus ou moins bien vécues …

Quantité des jeunes gens de ces régions ont appris à manier les armes, non dans les écoles mais sur le terrain de combat. Ce sont des compagnies entières qui se sont vues disloquées, évanouies dans la nature au lendemain de ces accords.

Dix ans après, le MNJ n'a pas eu de difficultés pour recruter.

Ceci pour dire que le Sahara est un terrain hautement miné, dans tous les sens du terme.

Tout cela dans un contexte de frustration des populations du Nord qui se sentent lésées par rapport au richesses exploitées dans leurs zones.


areva

mea culpa d ' Areva

LES SEPT

Ils sont sept

Sept

Un chiffre étrange

Étrange et mystique

Sept

Emportés du fin fond

De la nuit

Vers où ?

Par où ?

Sept hommes enlevés

                         emportés

                               disparus

Pourquoi ?

Pour qui ?

Ils sont sept

Je pose sept fois

La même question
TAMGAK

TAGUIRERTE

TINZAWATENE

ou TAIKARENE

Montagnes majestueuses de mon bled

Ô rochers mystérieux

Et silencieux

         N'avez-vous rien vu passer ?

AQMI, Français ou Américains

De grâce

Allez ailleurs

Porter vos conflits

Nos enfants en ont assez

Assez du chant des canons

Rhissa Rhossey

Nous, responsables de l’ex-Resistance armée, réunis ce jour à Agadez, à l’effet d’examiner la situation sociopolitique qui prévaut dans le nord de notre Pays, faisons les constats suivants
•   Les pourparlers de Tripoli ayant conduit à un accord de Paix tacite, à un dépôt des armes par les différents fronts armés, au retour effectif des ex combattants dans leurs familles en contrepartie d’un programme de réinsertion socio-économique, n’ont pas été suivi d’actes concrets par le gouvernement de transition qui a relégué la Paix au second plan de sa mandature
•   Les différentes rencontres avec les plus hautes autorités de la Transition (Président du Csrd, Ministre de l’intérieur, Premier ministre) en date du 09 mars 2010 et les promesses qui les ont sanctionné sont restés lettre morte, malgré notre engagement à œuvrer pour la Consolidation de la Paix,
•   L’indifférence totale de la France et sa non-implication dans le règlement du conflit nous ayant opposé aux autorités de la 5ème et de la 6émé République,
•   Le manque de réaction des autorités nationales face aux actes de terrorisme dont ont été victimes les Fds (Forces de Défense et de Sécurité) à Tillia (Tahoua) et Tiloa (Tillabery); et suite à l’enlèvement de Michel Germaneau à Inabangaret,
•   La recrudescence des actes de banditisme dans la région d’Agadez, et des incidents liés au trafic de drogue dont les populations sont de plus en plus victimes
•   Des accusations injustifiées contre les populations autochtones Touarègues, qui sont accusées de complicité pour  accentuer leur exclusion.
Au regard de ces constats, faisons  la déclaration ci-après :
(...)

Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale  quant à notre disponibilité pour soutenir tout processus de sécurisation de la bande Sahélo-Saharienne.
texte intégralBoutali TCHIWERIN

Sonichar_centrale

Sonichar  à Tchirozérine

Enfin, ils doivent le faire ...

Cette déclaration est très importante elle doit faire écho aux accusations gratuites des pseudos-experts es Sahara, qui voient en tout nomade un danger potentiel

La Présidente d'Areva a eu un tact exceptionnel de ne  ne  sombrer dans l'amalgame en vogue.

Attention nous aimons notre pays mieux que quiconque …

Les Chinois, les Français et les Américains n'aiment que le minerais, nous nous sommes nés de ce limon.

A bon entendeur salut !!!

Hier il y a eu un accident sur la route Tchiro- Agadez : des blessés, des fractures et une dame a perdu la vie.

Cet axe routier est une honte nationale c'est une lèpre sur la face de la dignité humaine

Ce que je dis n'est pas une quelconque diffamation, c'est une réalité flagrante.

J'invite quiconque qui dit le contraire à emprunter tout simplement ce tronçon ...

J'ai adoré le commentaire de Jean-baptiste Placca sur RFI ce matin concernant le délestage d'électricité devenu monnaie courante en Afrique.

Le même qui a prédit la chute inéluctable de Tanja, ce journaliste éclairé, à la voix calme et aux mots qui touchent est une providence pour l'Afrique. 

De toute façon, l'Afrique profonde est avec toi fiston, ta petite voix sereine imperturbable n'a pas de prix ...

Nous sommes ensemble

Rhissa Rhossey

 

france24

C’est un problème d’identité avant d’être un problème politique


 Assam Midal  France24

Issa_e_H

R. Rhossey et H. Lemaréchal

Contribution

LE PAYS DES HOMMES AU CŒUR RICHE

ENLÈVEMENTS D'EXPATRIÉS À ARLIT

Il est des moments où l’actualité ne prête pas à rire. Il est des moments où les événements qui vous assaillent ne vous incitent pas à la bonne humeur. Que dire alors, lorsque vous apprenez qu’un de vos compatriotes a été enlevé dans un pays que vous aimez, puis tué ? Puis à nouveau 5 autres enlèvements. Juste que c’est horrible. Ou encore : « cela aurait pu être moi ».

Qu’ils ont été victimes de pratiques féodales dans le seul but de déstabiliser un pays déjà fragilisé climatiquement, économiquement, politiquement, socialement_ Victimes de barbares sans morale qui ne cherche qu’à étendre leur influence par la terreur au mépris de la vie humaine.

Qui plus est, des barbares qui prétendent agir au nom de l’islam.

Mais depuis quand l’islam prône--t-il la violence et la barbarie ? Le Coran, comme d’autres livres saints tels que la Bible ou l'Évangile, ne prône-t-il pas au contraire la paix et la fraternité ? L’amour et la tolérance ? Ces gens là n’ont rien à faire ici et ne pourront apporter que souffrances et tourments.

Ces gens là ne distillent que la mort sur leur passage.

Alors, permettez-moi de vous demander de ne pas céder à la peur, à la terreur. Bien sûr, pendant quelques temps, des ressortissants étrangers quitteront le pays. Bien sûr, il faudra aussi du temps pour que des touristes reviennent au Nord-Niger.

Mais il y aura toujours des gens qui continueront de s’intéresser au Niger pour d’autres raisons que l’intérêt financier.

Pour d’autres raisons que l’exploitation de votre sous-sol. Pour d’autres

raisons que le simple plaisir d’une promenade dans le désert.

Ils vous soutiendront et, si on leur en laisse la possibilité, ils reviendront parce qu’ils vous aiment, tout simplement. Parce qu’un jour vous leur avez ouvert votre cœur et que c’est la seule chose qui leur importe.

Parce que, ensemble, nous avons compris que la différence culturelle ou religieuse n’a jamais été un obstacle pour qui que ce soit, pour peu que l’on ait envie de s’enrichir mutuellement de cette différence.

Pour ce qui me concerne, comment pourrai-je oublier l’accueil de mes amis de Timiaou Tassalwat ?

Comment pourrai-je tirer un trait sur l’amitié de Rhissa et d’Ousmane, mes frères ? Jamais je ne pourrais imaginer renoncer à mes déambulations dans le jardin de Goda, à ces soirées passées dans ce village de l’Aïr ou dans le jardin du poète à partager la tagela en famille.

Comment pourrai-je oublier ces puits creusés ensemble, le plaisir de mes amis jardiniers, si heureux de me faire goûter leurs légumes fraichement cueillis ou

déterrés. Comment imaginer, qu’un jour, je ne puisse plus échanger de poésie avec Rhissa ? Ne plus écrire à deux voix, crier notre révolte à deux plumes ? Rhissa, le poète de l’Aïr.

Hubert Lemaréchal  AïrInfos


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