La gestion du débridage des iPhone est un casse-tête pour Apple et ses développeurs. Après avoir introduit sur l’iOS 4.0 une interface permettant à une batterie de programmes tiers de vérifier plus directement si les fichiers systèmes ont été modifiés de manière non autorisée, la firme de Cupertino a discrètement fait machine arrière lors du passage au 4.2, révèle NetworkWorld.
Parmi ces programmes tiers permettant de détecter si un iPhone est jailbreaké, on retrouve AirWatch or Sybase d’Afaria. La disparition de l’API (interface de programmation) leur délivrant directement des informations sur le système d’exploitation n’est pas un obstacle infranchissable pour ses programmes : ils faisaient sans auparavant. Mais elle leur complique de nouveau la tâche, et surtout pose une interrogation : pourquoi Apple a-t-il agit ainsi, sans aucune explication qui plus est ?
Si la firme de Cupertino ne sait plus trop sur quel pied danser face au jailbreak, c’est peut-être parce qu’introduire de tels logiciels de détection ne garantit pas de ne pas être piégé. « C’est un concept intéressant – demander au système d’exploitation s’il a été compromis, explique Joe Owen, vice-président responsable de l’ingénierie chez Sybase. Mais un hacker rusé pourrait changer en tout premier lieu cette partie de l’OS. Les jailbreaks s’améliorent, notamment pour dissimuler le fait que quelque chose a été modifiée. »
Jeremy Allen, d’Intrepidus, société de conseil en matière de sécurité, a confirmé cet impasse dans laquelle se trouve Apple à NetworkWorld. « Quelque soit ce qu’ils ajouteront à l’OS pour détecter le jailbreak, si c’est pour générer une requête au noyau de l’iOS, alors c’est accessible et donc modifiable. Ce qui signifie que, même si c’est un moyen utile de détection, cela peut être contourné. Ce problème est pratiquemment impossible à résoudre à 100% ».
En bref, Steve Jobs et consorts n’abdiquent pas face au Jailbreak mais cherchent d’autres moyens pour le combattre que celui de l’arroseur/arrosé.