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Automobiles…

Publié le 14 décembre 2010 par Jfa

Généralement, lorsque la conversation sur le sujet vient sur le tapis lors de soirées à la maison, concernant les 20 prochaines années, le sujet est clivant.

Si presque plus personne ne met en doute la problématique du changement climatique et donc la nécessité d’éviter les gros 4×4 (surtout pour circuler 90% de son temps en ville), le thème de l’épuisement pétrolier rend beaucoup plus prolixe.

Pour les uns,  le gaz, la liquéfaction du charbon, les schistes bitumineux ou le pétrole “vert” (la culture massive de plantes oléagineuses), associés aux progrès techniques diminuant les consommations, vont facilement résoudre le problème. Les arguments contraires ne manquent pourtant pas, sur les problèmes posés par le gaz et la liquéfaction du charbon, sur la gigantesque pollution engendré par les schistes, et sur ceux posés, en termes de déforestation, de disparition de cultures vivrières et de gaz divers du soit-disant “pétrole vert”.

A ce stade de la conversation, interviennent toujours les voitures électriques. Le débat se fait alors plus technique, sur l’épuisement des métaux nécessaires à des batteries performantes, la gigantesque reconversion des stations-service  permettant des échanges automatisés et standardisés de batteries si l’on veut dépasser un rayon d’action de 250 km, …, sans parler du recyclage de cette masse gigantesque de batteries usagées… Or nous savons que les coût d’usage de l’automobile (actuellement de 15 à 22% du revenu d’un ménage) vont sensiblement augmenter, sans parler du coût de l’espace qu’elle utilise (de 4 à 10 m2 au sol, mais 15 à 20 m2 dans un parking, et entre 50 et 250 m2 en circulation, selon la vitesse et la catégorie de voies), (CAS).

N’ayant pas d’amis fanatiques d’automobiles (hormis une, propriétaire de BMW) nous en arrivons donc, à ce moment, à un consensus, sur le fait que le modèle social actuel d’usage de l’automobile est condamné à court terme, ce qui ne signifie pas forcément que l’automobile le soit, et nous en arrivons alors, enfin, à la problématique des mobilités qui se pose différemment selon qu’on habite dans une ville moyenne ou grande, disposant donc, le plus souvent de transports en commun satisfaisant, ou sur un territoire à faible densité (ce qui concerne 40% de la population française).

L’avenir de l’automobile pour les années qui viennent, au delà des utilitaires (où la problématique est différente et appelle d’autres solutions), est donc dans de petites automobiles, low cost, transformant cet achat trop souvent identitaire et de frime, en un achat raisonné, surtout pour les habitants de territoires à faible densité. Car, ne nous leurrons pas, si en ville la bicyclette (y compris avec assistance électrique va se développer), si les transports en commun vont proposer davantage de services, l’utilisation de l’automobile va seulement légèrement baisser, y compris avec des coûts du pétrole à 200 $ le baril.

Pour le reste, il semble évident que la location va se développer fortement, que l’électronique et Internet permettront l’accroissement des co-voiturages et le développement de modes alternatifs, tendance déjà légèrement amorcée ces quinze dernières années où l’on a vu les déplacements automobiles passer de 83,4% à 82,6 entre 1994 et 2007 et les coeurs de métropoles multiplier les zones piétonnes.

- “La dette contre la démocratie”, Le Monde. ****

- Honte à moi: “Des “blogueurs influents” invités à déjeuner à l’Elysée”, Le Monde. Et je n’en fais pas partie…

- “La France doit-elle construire plus de logements sociaux ?”, Le Monde.


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