Un salaire de deux millions d’euros par an. Vous avez bien lu. Deux millions d’euros par an, c’est le salaire que recevait M. Henri Proglio jusqu’à la fin de 2009, en tant que PDG de Veolia.
M. Henri Proglio a été nommé par l’Élysée PDG d’EDF à la fin de 2009 avec un salaire de seulement 1.600.000 euros par an. C’est pourquoi il voulait conserver la double casquette EDF et Veolia. Devant le tollé que cette exigence totalement indécente a suscité, le gouvernement lui a donné un an pour abandonner totalement ses fonctions au sein de Veolia. Ce qui lui a permis d’empocher de cette dernière en 2010, comme président du conseil d’administration, la somme de 450.000 euros. Et de ne subir en 2010 aucune perte de salaire à la suite de son changement d’employeur.
Avouez qu’avec seulement quelques 10.000 euros par mois, l’écrêté de la rue au Coq nous la joue petit bras. Mais, solidarité oblige, il continue de défendre bec et ongles Veolia. Ira t-il jusqu’à lancer une souscription en 2011 afin de venir en aide à ce malheureux Proglio qui va ainsi perdre 450.000 euros ? Le verra t-on tenir la sébile sur le marché de Louviers comme l’ont fait certains de nos camarades pour venir en aide aux grévistes en difficulté ? C’est la question que nous pourrions lui poser. Notre écrêté qui a déclaré au dernier conseil municipal qu’en raison du montant très confortable des indemnités qui leur ont été accordées, les salariés licenciés de chez Henkel n’avaient vraiment pas à se plaindre.
Tout de même, qui peut aujourd’hui, quel qu’il soit, justifier un salaire de 2.000.000 d’euros par an ? Payé par nous tous dans le prix du mètre-cube d’eau qui nous est facturé. Et pour lequel le président de la CASE nous affirme sans sourciller que c’est là le juste prix.
Reynald Harlaut
Parti de Gauche