Que de jours passés
A guetter le battement des paupières
Sur une joie qu’on a humiliée
Le soleil en restera assombri
Malgré le chant des oiseaux
Et le chœur des vagues
J’aurais beau te prendre la main
Dans la boue du chemin
Et te serrer dans mes bras
J’aurais beau plonger ma main
Dans ton corsage du dimanche
Pour apaiser ton cœur
Qui bat fiévreusement
Sous un sein ferme.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Francine Van Hove