Magazine Politique
La candidature d'Annecy 2018 semble désormais vouée à l'échec à six mois du jour fatidique. C'est un échec qui dépasse largement le simple cadre sportif.
Les Alpes Françaises existent-elles ?
La candidature d'Annecy 2018 éprouve manifestement actuellement des difficultés considérables à moins de 6 mois du choix.
C'est un échec grave pour l'ensemble de ce qu'il est convenu d'appeler "le sillon alpin".
Plusieurs départements pris entre Genève et Lyon n'ont de perspective qu'à la condition de s'unir sur ce qu'il est convenu d'appeler le "sillon alpin" : d'Annecy à Valence en passant par Chambéry et Grenoble.
C'est un constat ancien.
C'est un constat d'autant plus important que la logique des métropoles va imposer des effets de tailles qui vont accélérer certains choix.
Force est de constater que si deux candidatures (Annecy et Grenoble) étaient déjà préjudiciables à l'étape de départ, la conduite solitaire, volontaire ou pas (?), de la candidature d'Annecy 2018 pénalise cette approche cohérente d'un territoire régional qui n'a d'avenir que regroupé et non pas prisonnier de "patriotismes locaux" très relatifs.
Les rivalités locales ont pris le pas sur une approche plus globale dans une Région Rhône-Alpes qui peine à vivre son unité.
Lyon et St Etienne construisent un ticket direct. L'Ain est aspiré par le bassin de Genève. Pour les autres villes, la solitude semble s'imposer faute de regarder certaines réalités démographiques qui vont vite peser ...
C'est probablement là le véritable échec de la candidature Annecy 2012.