suivons les recommandations de Roland BARTHES :
C'est pourquoi je dirai que le plus important n'est pas tant de multiplier les enquêtes et les études fonctionnelles de la ville, mais d'en faire la lecture, ce dont malheureusement, jusqu'à présent, seuls les écrivains nous ont donné quelques exemples. En partant de ces lectures, de cette reconstitution d'une langue ou d'un code de la ville, nous pourrons nous orienter vers des moyens de nature plus scientifique : recherche des unités, syntaxes, etc, mais en nous rappelant toujours qu'on ne doit jamais chercher à fixer et à rendre rigides les signifiés des unités découvertes, car historiquement ces signifiés sont extrèmement imprécis, récusables et indomptables.
in L’aventure sémiologique, 1985
déjà Kevin LYNCH remarquait :
Dans une ville les éléments qui bougent, en particuliers les habitants et leurs activités, ont autant d’importance que les éléments matériels et statiques. Nous ne faisons pas qu’observer ce spectacle, mais nous y participons, nous sommes sur la scène avec les autres acteurs. Le plus souvent notre perception de la ville n’est pas soutenue, mais plutôt partielle, fragmentaire, mêlée d’autres préoccupations. Presque tous les sens interviennent et se conjuguent pour composer l’image.
in L’image de la cité, 1969