Suite à la lettre collective des parents d’élèves adressée au Maire pour l’interpeler sur la nouvelle politique scolaire constatée à Chennevières, la mairie a choisi d’organiser une réunion d’information ouverte à tous les parents élus dans les locaux préfabriqués (et non chauffés, on s’est caillé) derrière la mairie, ce mardi 07/12/2010. En effet, le Maire a souhaité ne pas répondre directement à la demande des parents signataires mais plutôt d’organiser une rencontre d’information au même titre que l’année dernière afin de, on suppose, minimiser la portée de cette lettre. La mairie était représentée par M. Haemmerlé (Maire), Mme Laly (1er Adjointe délégation scolaire), M. Birba (DGA scolaire)
Des chiffres
La réunion c’est ouverte sur un point sur les effectifs : 1936 élèves sur l’ensemble des écoles de Chennevières (primaire : 1219 - maternelle : 767). Pour la garderie, 75 matin / 26 soir (je ne suis pas sûr d’avoir bien noté les chiffres car cela me semble peu)
Nous avons ensuite évoqué les prévisions d’effectifs et il semble pour l’instant rester plutôt stable.
Nous avons également envisagé le futur à moyen terme et l’impact sur les effectifs scolaires des nouveaux logements (1800 logements/environ 6000 nouveaux habitants) prévus dans le projet Altival. A l’inverse de ce qui avait été dit lors de la réunion publique Altival, le Maire a reconnu qu’il faudrait certainement construire de nouvelles écoles ainsi que de nouveaux équipements sportifs (peut-être en partenariat avec le Conseil Général). Lorsque nous avons signalé que lors de la réunion au théâtre, l’étude qui nous avait été présenté n’indiquait aucune construction d’école ni de bâtiments publics (à part la nouvelle mairie et des cours de tennis), que l’étude démographique disait qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’effectifs, le Maire nous a informé que ce n’était pas l’étude définitive et qu’ils avaient reçu depuis (en septembre) une nouvelle étude prévoyant ces constructions. Malheureusement, cette nouvelle étude n’est pas disponible sur le site Internet apparemment pour des problèmes de mise en forme.
Allocation
Les allocations attribuées par la mairie sont :
Fonctionnement 50€/élève
Subvention théâtre (à partir de CE1) 5€/élève
Investissement 5€/élève
Le crédit des allocations garderie pour le petit matériel est de 107€ par école.
En ce qui concerne la capitalisation des subventions d’investissement, il n’y a pas de difficultés. Une école peut ainsi économiser plusieurs années pour acheter un plus gros matériel, les fonds sont disponibles. Pour le fonctionnement, c’est un peu plus délicat car les règles de la comptabilité publique exigent que les fonds non utilisés lors de la clôture d’un exercice, soient réintégrés dans la comptabilité générale de la mairie, c’est-à-dire perdu pour les écoles. Le Maire a cependant indiqué qu’il acceptait quand même une certaine souplesse si les commandes étaient réalisées en janvier pour ne pas contraindre les directeurs à épuiser leur budget coûte que coûte en décembre.
En ce qui concerne la subvention théâtre, le constat a été que les écoles ne la consommaient pas, à part J. Doré. Immédiatement, le problème des difficultés du transport a été soulevé. Le point sur le car de la ville faisant l’objet d’un point ultérieur à l’ordre du jour nous avons donc clos temporairement le sujet.
Je tiens quand même à signaler une nouvelle explication quant à la sous-utilisation de la subvention théâtre qui m’a été communiquée ultérieurement lors d’une discussion avec un directeur d’une école. Les spectacles ayant un intérêt pédagogique ne sont pas très nombreux dans la programmation (1 ou 2 par an selon mon interlocuteur) et seulement quelques places (de mémoire 48) sont disponibles par école. Ceci limite fortement l’utilisation de cette subvention. Il serait donc souhaitable dans l’avenir que les enseignants puissent être associés au choix de programmation de spectacles scolaires qui ont lieu au théâtre.
En ce qui concerne les manuels scolaires, le Maire nous a informés que l’achat des livres était libre pour chaque enseignant. Cela entraîne quelques fois des problèmes car certains enseignants arrivant dans une école refusent d’utiliser tel ou tel support et n’ayant pas de budget pour acheter préfèrent utiliser des photocopies. Les livres non utilisés finissent dans un placard et au bout de quelques années sont envoyés en Afrique. Pour pallier à ce gaspillage, le Maire évoque la possibilité d’organiser une concertation avec tous les enseignants pour élire des manuels scolaires communs à toutes les écoles de Chennevières.
Le budget photocopie a été intégré directement dans le budget de fonctionnement alors qu’il faisait l’objet d’un compte séparé auparavant.
La non-gratuité de l’école, notamment concernant l’achat régulier de petits matériels par les parents a été constatée.
Informatique
Le sujet du matériel informatique nous a occupés bien une demi-heure. Le constat est fait par les parents que le matériel informatique dans les écoles est obsolète et très souvent inutilisable car il est en panne. De ce fait, le diplôme B2i (brevet informatique et Internet), obligatoire en CM2, ne pourra pas être dispensé (notamment au Moulin). Le Maire dit qu’il est prévu d’acheter du matériel mais refuse d’indiquer à quelle échéance. Certains parents indiquent qu’ils ont la possibilité de récupérer dans leur entreprise des lots d’ordinateur qui sont beaucoup plus récent (4/5 ans) que ce qui sont présents dans les écoles. Cela pourrait être une solution au moins temporaire, la seule chose que cela nécessite c’est que la mairie les installe dans les écoles et que jusqu’à présent les équipes techniques s’y refusent. Nous demandons au Maire qu’il intervienne afin d’assurer cette installation (16 ordinateurs attendent leur installation depuis l’année dernière à J. Doré). Le Maire nous dit qu’il n’y a personne à la mairie qui s’occupe de la maintenance informatique. Une maman de J. Doré conteste car elle a parlé avec un technicien qui lui a dit qu’il s’occupait de l’informatique mais uniquement du matériel mairie et qu’à ce titre, il refusait d’installer des ordinateurs et encore moins d’assurer la maintenance. Au bout d’un échange long et difficile, il a été convenu que la mairie désormais acceptait d’installer le matériel récupéré par les parents, qu’elle allait prendre contact avec les parents présents qui avaient la possibilité de récupérer du matériel pour organiser leur rapatriement d’ici les vacances de février mais qu’elle n’assurerait pas la maintenance. Une nouvelle bataille à venir…
Budget
Dépenses
Recettes
Ecoles
2 353 114
7 970
Restauration
968 060
0
Classes transplantées
160 845
45 970
Garderie
101 045
80 520
Etudes dirigées
53 980
38 570
Sécurité
119 198
0
Ramassage scolaire
70 363
3 008
Séjour été
30 000
8 125
Centre loisirs
530 085
68 358
Service jeunesse
396 425
2 516
Total
4 783 117
255 034
Pour donner un ordre de grandeur, la mairie a confronté le total (4 700 000) aux recettes des impôts locaux (8 000 000) laissant supposer que l’effort de la mairie était de 50% des recettes de la commune. Nous avons réfuté la validation de cette confrontation car d’une part divers services (centre de loisirs, service jeunesse) étaient cumulés mais surtout que le chiffre à confronter était par rapport au budget de fonctionnement global de la mairie c’est-à-dire un peu plus de 21 millions d’euros. L’effort de la mairie s’évalue alors à un peu moins de 22% du budget de fonctionnement.
La sous-utilisation du car de ramassage scolaire a été pointée. Une campagne d’information plus efficace en direction des parents a été demandée. D’autre part, quelques ratées ont été pointées (oublies d’enfants aux arrêts, retard du car).
Travaux
Un tableau retraçant les travaux ayant été faits dans les écoles cette année a été présenté. Ce tableau inexact indiquait par exemple que les sols avaient été changés dans l’école des hauts de Chennevières. Avec un consensus général, les parents ont dénoncé le manque d’entretiens des écoles. Le Maire a réfuté et signale que toute les commissions de sécurité qui sont passées dans les écoles non jamais demandées d’effectuer des travaux obligatoirement, qu’il s’agissaient simplement de conseils et qu’à chaque fois sur ces simples conseils, les travaux étaient engagés.
Concernant les fuites dans la toiture des hauts de Chennevières, la mairie a feint de les découvrir, prétextant un défaut d’information des écoles. Concernant les sols amiantés toujours dans les hauts de Chennevières, il s’agirait simplement de remplacer quelques plaques Gerflor ne nécessitant pas l’évacuation de l’école. L’amiante présente dans la colle est surtout volatile lorsqu’elle est récente mais après plusieurs années il n’y a plus de problème. Pour l’appel d’offre, il n’y a eu que 2 réponses alors que légalement il en faut 4. Un nouvel appel d’offre a donc été lancé en dissociant les sols de la peinture pour avoir plus de candidatures. Les travaux seraient prévus pendant les vacances de février.
Pour l’école Corot, dans un premier temps, le Maire réfute la rumeur de démolition (cette école est de type Pailleron). Une maman présente apporte la contradiction, certifiant que ce n’est pas ce qu’on lui avait dit. Le Maire revient sur ce qu’il avait dit précédemment et dit que dans le cadre du projet Altival, effectivement, il a été envisagé la démolition de cette école mais que c’est dans le futur.
La nouvelle organisation au niveau de la centralisation des demandes de travaux a été réaffirmée. M. Birba, est le seul interlocuteur des directeurs pour toutes les demandes de travaux non-urgentes. Lorsqu’il y a une urgence, les directeurs peuvent solliciter directement les services techniques.
Le car
Une nouvelle fois, le problème de non disponibilité du car pour les sorties a été posé. Dans un premier temps, le Maire réfute qu’il y ait un problème avec le car. M. Birba fait la liste des demandes des écoles qui sont très en dessous de leur quota d’utilisation. Si les enfants ne sortent pas, c’est la faute aux enseignants. Il est faux de dire que le vendredi n’est pas disponible (à cause du marché) car il est possible d’effectuer des rotations rapides (Rousseau et le Moulin le font déjà) dans Chennevières. Le nombre de place du bus a été concerté avec les enseignants lors de l’achat du bus et ils n’ont jamais demandé de pouvoir transporter 2 classes en même temps, c’est pourquoi un petit bus a été choisi. L’échange a là aussi été compliqué avec les parents. Au final, nous avons demandé une nouvelle fois que le planning des disponibilités du car soit visible par les directeurs avant qu’ils fassent une demande dans le vide (google agenda) car ils renoncent à prévoir des sorties par lassitude face aux refus. Les réservations se font toujours par 2 périodes dans l’année (2 demi-journée par classe). De septembre à février, puis de février à juin. La mairie s’est engagée à faire le nécessaire.
Directeur du péri-scolaire à Corot
La mise en place d’un directeur du temps péri-scolaire (garderie) à l’école Corot a été aussi un thème qui nous a occupés une bonne ½ heure. Ce projet pilote a été introduit dans l’école Corot et pourrait à terme être étendu à toutes les écoles de Chennevières. Il s’agit de remplacer la responsabilité déléguée jusqu’à maintenant aux directeurs d’écoles des garderies à un agent de la mairie. L’installation de cette nouvelle formule a posé de nombreuses difficultés et les parents avaient souhaité la présence au conseil d’école, du responsable du périscolaire. La mairie lui a interdit de se rendre à la réunion car la réunion est présidée par le directeur, personnel de l’éducation nationale, et le personnel mairie n’a pas à recevoir d’ordre de celui-ci. L’incompréhension n’a pu trouver de solution car les parents défendaient l’idée d’une simple présence du responsable pour qu’il puisse informer les parents du nouveau dispositif et la mairie y voyait une relation hiérarchique. Au final, le Maire propose d’organiser une réunion avec le responsable en mairie. Il nous semble non efficace de séparer les échanges car les personnels mairies et éducation nationale se côtoient dans le même lieu avec les mêmes enfants partageant le même matériel. Il nous semble au contraire que renforcer artificiellement cette frontière administrative qui ne concerne en rien nos enfants ne fait qu’envenimer une situation où le dialogue semble déjà difficile. Souhaitons que ce projet pilote soit stabilisé avant de l’étendre à l’ensemble de Chennevières.
Les ATSEM
L’une des raisons principales qui a motivé la lettre collective, c’est le retrait brutal et sans concertation des ATSEM dans les écoles primaires des Hauts de Chennevières et de Rousseau. Il était déjà très tard lorsque nous avons évoqué ce point (22h30). Sur la position de la mairie rien n’a changé. La mairie n’a pas à fournir du personnel ATSEM dans les écoles primaires. Elles étaient présentes depuis 30 ans mais c’était anormal. Les directeurs ont droit à du personnel éducation nationale pour les aider mais il n’en font pas la demande. Sur le fait que la décision a été imposée brutalement sans concertation ce qui a déstabilisé les équipes pédagogiques en place, le Maire se défend en disant que cela fait 5 ans qu’il a prévenu qu’il allait les retirer. Lorsque on lui oppose que prévenir depuis 5 ans et annoncer un retrait ferme d’ici 1 mois par exemple, cela fait une différence, il se retranche derrière son argumentaire : ils étaient prévenus depuis 5 ans, ils n’avaient qu’à faire une demande à l’éducation nationale pour avoir un poste supplémentaire. Mme Laly, réfute que le fait que les écoles soient en ZEP cela soit une raison supplémentaire pour avoir une ATSEM car dit-elle les enfants ont les mêmes besoins partout. Fin de non-recevoir… C’est un arbitrage budgétaire… Je mets en regard un vote qui a eu lieu ce vendredi au conseil municipal 35000 € pour changer les serrures dans les écoles (pratiquement le montant annuel des 2 salaires des ATSEM charges comprises).
Le problème de la classe double niveau à J. Doré sera ré-évalué et en principe une ATSEM devrait être réaffectée (espérons que cela ne se fasse pas au détriment d’une autre école). Un autre problème c’est le sur-effectif dans la garderie du soir (2 adultes pour 40 enfants). Là les chiffres doivent-être affinés pour savoir à quelle heure précisément parte les enfants (17h, 17h30, etc.). Si besoin est, un personnel supplémentaire sera mis à disposition.
Il était 23 heures passé quand j’ai quitté la salle la réunion n’était pas tout à fait achevée !!!