Michel MARTIN DE VILLEMER était un grand poète , qui affectionnait les « mots rares et insolites ».
Il était co-fondateur de l’association La Jointée et membre des comités de rédaction des revues poétiques françaises Jointure et Le Cerf-Volant. C’était aussi un homme aimable, que j’ai eu plaisir à côtoyer. Malheureusement, il nous a quittés cette année, il n’y a pas très longtemps.
Ces quelques aphorismes sont donc extraits de son ultime recueil, Morgeline pour ma veuve, publié aux Editions de La Jointée en 2010.
Les poètes sont des nomades caracolant dans le désert.
La journée est maussade quand le soleil ne se lève pas du bon pied.
Dans un lit un oreiller c’est un célibataire, deux oreillers c’est un couple, trois oreillers c’est un malade.
ADIEU : Quand j’aurai quitté le monde, sur la façade de ma maison, il n’y aura pas une plaque à ma mémoire mais un panneau d’immobilier.
TÊTUS : Avec eux tout serait possible mais rien n’est faisable.
RENCONTRE : Quand j’ai croisé la Parque je n’ai pas vu la vie défiler, je l’ai senti partir. On n’a pas tous la même façon de voir les choses !