La libéralisation du marché français de jeux en ligne pourrait apporter des bénéfices directs à la Malte, qui accueille de nombreuses sociétés de jeu en ligne.
Fin novembre, la Commission européenne a annoncé qu’elle avait stoppé les procédures d’infraction contre la France, ayant la conviction que les citoyens français ont accès à un large choix de services de jeux en ligne autorisés, à la suite des amendements législatifs.
Ces dernières années, les compagnies de jeux basées à Malte ont été impliquées dans plusieurs affaires judiciaires parce que la France cherchait à protéger ses monopoles d’Etat.
La Malte a également fait du lobbying à Bruxelles pour faire appliquer une décision de la Cour de justice européenne. Cet arrêt déclarait illégales les restrictions imposées par la France sur les opérateurs étrangers. Par la suite, la Commission a ouvert les procédures d’infraction contre le pays, exigeant aux autorités de modifier la législation et ouvrir vraiment le marché à la concurrence.
« C’est un développement très important pour l’avenir de l’industrie de Malte », a dit le porte-parole d’une agence de jeu en ligne basée à Malte.
« Nous avons depuis longtemps fait valoir que les sociétés de jeux en ligne ne pouvaient pas être limitées dans des pays de l’UE et nous espérons que la décision prise par la France sera suivie par d’autres Etats-membres qui restreignent toujours l’accès à leurs marchés », a dit l’officiel.
Les opérateurs de sites basés à Malte ont maintenant la possibilité de demander des licences en France et offrir leurs services aux citoyens français. Néanmoins, un contrôle assez stricte a été imposé en vue de protéger les consommateurs vulnérables et prévenir la dépendance au jeu, ainsi que les possibles activités illégales.
La CE négocie des questions similaires avec le Danemark, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, les Pays-Bas et la Suède et insiste que ces pays ouvrent aussi leurs marchés de jeux.