Après le risque de malformations congénitales, celui de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Les rédacteurs de la Revue Prescrire mettent une nouvelle fois en garde les femmes enceintes traitées par certains antidépresseurs. Notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS).
Ils citent en effet une étude selon laquelle existe « une corrélation entre la prise d’un IRS par la mère après la 20ème semaine de grossesse, et une hypertension artérielle pulmonaire persistante, (qui serait) 6 fois plus fréquente chez le nouveau-né ».
L’hypertension artérielle pulmonaire est une maladie heureusement rare, mais gravissime. Elle est caractérisée par une élévation des pressions dans les artères pulmonaires, au point de perturber la circulation sanguine à l’intérieur même des poumons. Peu de temps après sa naissance, le nouveau-né se retrouve donc en situation d’insuffisance respiratoire « nécessitant une intubation et une ventilation artificielle ». Une bonne raison de rappeler « qu’il ne faut jamais banaliser les antidépresseurs en fin de grossesse ».
Source : La Revue Prescrire, Tome 28, n°291
Par Destination Santé