Il n’est jamais facile d’établir un classement aussi serré, laissant de côté des dizaines de films très réussis. Via cette liste, découvrez 10 trésors du septième art sortis en 2010. Ces films n’appartiennent à aucune catégorie spécifique et sont parfois très différents. Animation, thriller, aventure, il y en a pour tous les goûts !
10. Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar (France, 2h10)
Avec son premier long-métrage, le dessinateur Joann Sfar livre un récit sur Serge Gainsbourg, un faux biopic retraçant la vie du célèbre chanteur. On est loin des biographies grisâtres et emmerdantes. Le jeune réalisateur apporte sa touche picturale à l’histoire d’un idole français, un sale gosse qui boit, fume et baise. Voué d’une maîtrise technique surprenante, ce premier film impose un univers presque fantastique, entre bande dessinée et magie musicale. Du cinéma d’auteur rafraîchissant.
9. Invictus de Clint Eastwood (U.S.A, 2h12)
On replonge dans la vie de Nelson Mandela, un politicien admiré pour son combat contre l’apartheid. Le charisme phénoménal de son interprète, Morgan Freeman, soulève la personnage au rang des Dieux. Clint Eastwood ne tombe pourtant pas dans une morale à deux francs, approchant avec justesse les problèmes politiques du pays. Centré sur la coupe du monde de rugby, le film épate avec une mise en scène virtuose. Après un Gran Torino remarquable, le papy du septième art surprends une nouvelle fois, via une sagesse dont il est décidément le seul à disposer.
8. Toy Story 3 de Lee Unkrich (U.S.A, 1h40)
Qui aurait pensé que la franchise se cultiverait aussi bien ? Les jouets en plastiques sont toujours aussi saisissants et charismatiques. Ce troisième opus ne pompe rien sur ses ancêtres et impressionne avec une habileté rare, que ce soit sur le scénario ou la qualité de l’image. Mélancolique, cette nouvelle aventure avec Woddy et Buzz joue avec nos sentiments. Brillant.
7. Boogie de Gustavo Cova (Argentine, 1h23)
Passé inaperçu en France, à cause d’une très faible distribution et d’une atmosphère excessivement violente, ce bijou de l’animation argentine mélange sexe et flingues sur un fond finalement très subtil. Repoussant le moindre académisme, Boogie est un film décalé, vulgaire et marginal. Idéal pour se décrisper et en prendre visuellement plein la vue.
6. Buried de Rodrigo Cortés (Espagne, 1h35)
L’exercice était compliqué, mais le réalisateur espagnol s’en sort très bien. On passe 90 minutes dans un cercueil, accompagné d’un pauvre chauffeur de camion pris en otage en Irak. Anti mondialiste, même anti-américain, le film installe une ambiance oppressante. Un portable, un briquet, une lampe qui ne marche qu’à moitié, ce sont les seuls objets enfouis sous terre avec le héros. Il n’y avait pas grand chose pour combler le temps, mais les scénaristes donnent un sens à ce matériel limité et occasionnent un suspense démentiel. Qu’il est bon de respirer en sortant de la salle…
5. The Social Network de David Fincher (U.S.A, 2h00)
A l’heure où le phénomène Facebook s’empare des jeunesses lycéennes, David Fincher dresse le portrait du fondateur, Mark Zuckerberg. Entre salles de procès et avènement de l’entreprise, le film impose aisance rythmique et scènes prodigieuses. Le réalisateur de Fight Club signe un récit bavard, très bavard. Il en ressort néanmoins une œuvre fascinante, servie par d’excellents acteurs.
4. Le guerrier silencieux, Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn (Angleterre – Danemark, 1h30)
On aime ou on n’aime pas. On prends plaisir ou on s’ennuie ferme. Le Guerrier silencieux est un cinéma inédit, proposant une mise en scène jamais vue auparavant. Les plans sont très longs, l’histoire se construit doucement et le mystère perdure. La métaphysique, la violence et les croyances son autant de thèmes abordés de manière implicite. Une expérience inéluctable.