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Des clubs français conquérants malgré la tuile biarrote

Publié le 13 décembre 2010 par Misterrugby

La franchise italienne Aironi a remporté la première victoire de son histoire contre le vice-champion d’Europe Biarritz (28- 27) ce samedi à Viadana pour la 3e journée de Coupe d’Europe (poule 4). Dans la poule 5, Perpignan a souffert pour battre les Anglais de Leicester 24-19. Le Racing-Métro l’a emporté 24-21 sur le terrain des Saracens (poule 2). Castres a disposé d’Edimbourg 21-16 (poule 1).

Des clubs français conquérants malgré la tuile biarrote

Jérôme Porical file vers l'essai et l'USAP retrouve de l'ambition

Perpignan encore en course

Les Catalans, en quête d’un succès qui leur échappait depuis deux mois, ont remporté une victoire bonne pour le moral face à Leicester (24-19). L’USAP, qui n’a pas été en mesure de concrétiser toutes les occasions devant un adversaire où seuls Toby Flood et Jordan Crane surnageaient, laisse ainsi échapper un point de bonus qui aura été de bon augure avant le « match retour » dimanche à Welford Road. Les Sang et Or, 10e du Top 14, ont couru pendant plus d’une demi-heure après Leicester, qui profitait de la botte de Flood pour mener au score. Peu en verve aux coups de pied, l’arrière international Jérôme Porical lançait les premières attaques et l’une d’entre elles allait faire basculer la rencontre en faveur des Perpignanais. Un des départs de Porical échouait dans l’en-but anglais.

Après six mêlées, deux cartons jaunes pour faute technique aux deux talonneurs Tincu (USAP) et Chuter (Leicester), deux percussions des avants perpignanais, Laharrague inversait le jeu par un coup de pied qui trouvait Adrien Planté. L’ailier catalan marquait en coin et donnait pour la première fois l’avantage aux siens (13-9, 40+3). Le même Porical inscrivait dès la reprise un second essai en coin en conclusion d’une série d’initiatives catalanes avortées par la défense des Tigers (18-9, 50e). Si Leicester revenait par des pénalités de Flood, les hommes de Richard Cockerill échouaient à égaliser mais décrochait le bonus défensif, qui leur permet de conserver la tête du groupe 4.

Castres s’en sort bien

Castres a de son côté conforté le bilan français, en battant logiquement les  Ecossais d’Edimbourg (21-16). Les Castrais ont, eux, attendus une heure avant de voir la victoire se  dessiner et devront rééditer la performance, dans une semaine à Murrayfield,  face à l’adversaire théoriquement le plus faible de la poule. Le club français a inscrit deux essais en deuxième période par Vincent Inigo et Steve Malonga mais a souffert en deuxième mi-temps de l’absence de Romain Teulet, contraint de quitter ses coéquipier en raison d’un problème musculaire à la cuisse après avoir inscrit trois pénalités. Simon Webster a aplati pour les Ecossais à la 73e minute, Chris Paterson se chargeant d’inscrire les autres points d’Edimbourg sur trois pénalités en première période et une transformation.Les Tarnais  occupent seuls la 2e place de la poule 1, à 3 points de Northampton. Les Saints, premiers du championnat anglais, sont difficilement venus à bout  des Cardiff Blues (23-15), grâce à un essai de l’ailier Chris Ashton juste après  la pause.

Des clubs français conquérants malgré la tuile biarrote

Aironi remporte le premier succès de la courte histoire de sa franchise face à Biarritz, la seule tuile française du week-end

Biarritz prend la bûche de Noël

Enorme surprise en Italie avec la victoire de la franchise des Aironi contre un Biarritz Olympique assez décevant malgré le nombre de points marqués. Le BO, qui cherchait 5 points à Viadana pour asseoir sa position de tête  dans la poule 4, a déchanté en n’en prenant que deux: celui du bonus offensif, grâce à quatre essais, et du bonus défensif, en s’inclinant de moins de sept points. Les Basques ont cédé sur un drop de l’arrière français Julien Laharrague à  deux minutes de la fin du match (78e). Pendant la partie, les deux équipes s’étaient livrées à un chassé croisé,  les Italiens marquant trois essais, par Marshall (38e), Toniolatti (48e) et  Pratichatti (64e), et les Français quatre, par Terrain (7e), Ngwenya (16e), Balshaw (42e) et Gimenez (59e). Les coéquipiers d’Imanol Harinordoquy ont utilisé leur « joker » plus tôt que prévu et ils doivent maintenant réaliser un sans-faute pour espérer se qualifier et surtout recevoir en quarts de finale.

Clermont bien dans la coup

Clermont peut franchement y croire. Si la victoire sur le Leinster n’offre pas la tête du groupe 2 aux Auvergnats, faute de bonus offensif, elle leur permet de prendre leur revanche sur la province irlandaise qui les avait éliminés de la H Cup la saison dernière au terme d’un quart-de-finale cauchemardesque (29-28). Le match débutait tambour battant: Shane Horgan inscrivait en coin le premier essai du match dès la 3e minute. Jonathan Sexton transformait (0-7). Les Auvergnats réagissaient trois minutes plus tard et Malzieu aplatissait suite à une belle percée de Brock James et une sortie rapide du ballon sur le regroupement. Parra passait la transformation (7-7). Les Irlandais reprenaient l’avantage sur pénalité après le quart d’heure de jeu (7-10). Le Leinster dominait territorialement les débats. Clermont parvenait toutefois à égaliser sur une pénalité de Parra (26e). Les deux formations atteignaient sur ce score de parité.

Dès l’entame de la seconde période, Julien Malzieu filait à l’essai mais l’arbitre sifflait un en-avant alors que tout Marcel-Michelin poussait l’ailier international. Ce n’était que partie remise: Anthony Floch trouvait l’ouverture quelques instants plus tard à l’issue d’une superbe action collective clermontoise. Parra transformait. Sexton permettait ensuite au Leinster de revenir à quatre points mais Parra redonnait de l’air aux « Jaunards » (20-13, 61e). A cinq minutes de la fin, Morgan Parra manquait une pénalité assez facile des 35 m légèrement décalé sur la gauche. Les Clermontois parvenaient tout de même à garder leur avantage jusqu’au bout.

Toulon s’offre une précieuse victoire

Toulon a décroché dans la douleur une victoire essentielle à Reading face aux London Irish (19-13), s’appuyant sur sa défense et la botte de Jonny Wilkinson pour faire la différence. Grâce à ce succès, les Varois prennent seuls la 2e place du groupe 3, à deux points du Munster qui a lui aussi dû batailler contre les Ospreys (22-16). Les hommes de Philippe Saint-André sont toujours dans la course à la qualification pour les quarts de finale, mais devront rééditer au moins la même performance, samedi prochain à Mayol. Au Madejski Stadium, les Toulonnais, qui vivent leur première saison européenne, ont fait preuve de beaucoup de réalisme et de maturité pour battre des London Irish brouillons et peu inspirés. Ils pourront certes regretter de ne pas avoir su contenir leurs adversaires jusqu’au bout en leur accordant le point de bonus défensif, par une pénalité en toute fin de match. Jonny Wilkinson a, comme à l’accoutumée, rempli son rôle de chef d’orchestre à la perfection.

En véritable métronome, il a réussi toutes les pénalités accordées au RCT et qu’importe la distance ou la position sur le terrain. Ainsi, l’ouvreur donnait rapidement l’avantage aux siens (6-0, 19e) alors qu’en face, les London Irish balbutiaient leur rugby, comme sur ce huit contre trois à l’aile vendangé par Seveali’i. La défense haute et agressive des Varois payait puisque sur un plaquage, Wilkinson récupérait le ballon et écartait rapidement à l’aile où Jo van Niekerk négociait parfaitement le surnombre pour Wulf qui aplatissait. Les Anglais revenaient avant la pause sur un exploit personnel de Delon Armitage, qui terminait dans l’en-but une contre-attaque de 90 mètres (13-7). Pourtant dominateur en mêlée, Toulon était privé du ballon toute la seconde période et ne procédait qu’en contre-attaques manquant à plusieurs reprises d’aplatir dans l’en-but sur des maladresses (50e, 70e, 78e). Mais la botte de Wilkinson (65e, 75e) maintenait l’avantage du RCT jusqu’au bout.

Des clubs français conquérants malgré la tuile biarrote

Après un temps d'adaptation, le Racing se lance dans la course à l'Europe à l'image ce formidable essai de Sereli Bobo

Exploit du Racing

Le Racing-Métro a remporté le premier succès à l’extérieur de son histoire en H Cup en s’imposant 24-14 chez les Saracens. Mené 8-0 en début de rencontre par le clubs anglais, les Ciel et Blanc ont su retourner la situation sans s’affoler, en installant leur puissance et leur rugby rigoureux à la mode Berbizier. Un essai opportuniste de Juan Martin Hernandez –qui récupérait un ballon tombé à deux mètres de l’en-but- permettait aux Racingmen de prendre l’avantage au cœur de la première période avant de rentrer aux vestiaires nantis d’un avantage intéressant de cinq points (8-13). Les échanges de pénalité faisaient ensuite évoluer le score (11-16, 14-16 puis 14-19).

Le Racing tuait le suspense à 10 minutes du terme en inscrivant un essai splendide par le virevoltant Sireli Bobo en coin, après une action d’envergure fait de passes et de pénétrations dans l’axe (14-24, 70e). Dans la foulée pourtant, les Saracens lâchaient les chevaux et Mirco Bergamasco sauvait les meubles en récupérant in extremis un ballon à quelques mètres de la ligne d’essai. Les locaux n’abdiquaient pas et inscrivaient un magnifique essai (transformé) après de multiples temps de jeu à trois minutes de la fin (et en profitant d’une supériorité numérique, Sébastien Chabal étant resté à terre suite à un contact). Les Sarries revenaient à trois petites longueurs (21-24) mais les Français tenaient bon. Ce précieux succès leur permet d’écarter définitivement leur victime de la course à la qualification et de remonter au deuxième rang de la poule 2, juste derrière le Leinster qui joue demain à Clermont.

Toulouse gagne à Glasgow mais revient sans bonus

Zéro degré, peu de public, mais beaucoup de jeu. Stade Toulousain et Glasgow Warriors ont montré ce vendredi soir que leur philosophie de jeu n’était pas altérée par les conditions extérieures. Après avoir perdu à domicile voici deux ans contre ces Ecossais et surtout après avoir été battue à Clermont la semaine dernière en Top 14, l’équipe française était avertie et donc très humble à l’heure d’entamer la rencontre dans ce froid ambiant.

Cela n’évitait pas un début chaotique, avec un en-avant de Skrela sur le premier ballon, et une mêlée pénalisée juste après pour offrir les trois premiers points à l’ouvreur international gallois Jackson (2e, 3-0). Les deux épreuves de force suivantes, dominées par le pack visiteur qui faisait relever la première ligne adverse, étaient de nouveau arbitrées en faveur des Ecossais. C’est donc dans le jeu ouvert que les hommes de Guy Novès faisaient d’abord la différence. Sur un coup franc rapidement joué par Kelleher au milieu du terrain, Jauzion prenait l’intervalle et servait Fritz, venu pour un « mains à mains », qui s’en allait aplatir le premier essai (8e, 7-3). Jackson ratait deux pénalités avant de réduire la marque (11e, 7-6), imité par son homologue (16e, 10-6) avant que la ligne de trois-quarts ne fasse encore la différence. Kelleher s’échappait au ras, trouvant Médard en soutien qui retrouvait ses avants. Les percussions s’enchaînaient jusque devant la ligne d’en-but, et c’est Jauzion qui, en force, aplatissait le deuxième essai (23e, 17-6). Mais juste après, Glasgow prouvait toutes ses qualités et sa dangerosité. Evans trouvait un petit intervalle et tapait à suivre. Le ballon avait un rebond défavorable à Clerc, le premier dessus, ce dont profitait l’ancien Biarrot Aramburu pour le récupérer et aplatir le premier essai écossais (24e, 17-13). Les mêlées désormais totalement à l’avantage de Toulouse, et arbitrées en ce sens, donnaient de nouvelles armes à Skrela (32e, 20-13). Et c’est un nouvel éclair collectif qui venait aggraver le score. Sur une mêlée introduite par les Warriors dans les 22m toulousains, Kelleher chipait le ballon dans les pieds du N.8 adverse, partait le long de la touche avant de trouver sa 3e ligne et ses 3/4. Fritz héritait du ballon, crochetait à l’intérieur et prenait le trou avant de lever la tête et servir, d’une superbe passe au pied, Médard en position d’ailier qui neutralisait son défenseur en jouant en pivot pour Heymans qui marquait le troisième essai de sa formation (36e, 25-13). De l’intelligence, du dynamisme, de la cohésion, du jeu et un Fritz étincellant, la supériorité toulousaine était flagrante, tout juste limitée par une nouvelle pénalité de Jackson (38e, 25-16).

Après la pause, Guy Novès commençait à effectuer quelques changements, sans que la domination en mêlée fermée ne diminue, bien au contraire. Après 55 minutes de jeu, les Ecossais avaient déjà réalisé la bagatelle de 100 plaquages, leurs rivaux n’atteignant même pas la moitié, preuve de leur supériorité. Décidés à ne pas céder une quatrième fois, ce qui donnerait le bonus offensif au Stade, les Ecossais se montraient plus sérieux en défense, profitant d’une baisse de régime et surtout de nombreuses imprécisions à l’heure de jeu de leurs rivaux. Après avoir frôlé le bonus offensif à Newport lors de leur premier déplacement, les champions d’Europe en titre demeuraient à un essai de ce point si important dans leur lutte avec les Wasps. A six minutes du terme de la rencontre, Skrela ne trouvait pas la touche sur une pénalité sifflée à 30m, laissant passer une belle occasion d’inscrire ce quatrième essai synonyme de bonus offensif. A coups de petites approximations, le Stade laissait s’échapper une nouvelle fois ce bonus offensif, qu’il ne faudra pas regretter après la 6e journée. Ce succès (28-16) laisse donc un goût d’inachevé dans la bouche, au terme d’une deuxième période où seuls trois petits points (pour Toulouse) ont été marqués.

Source : France télévision



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