Corgi vs. Matchbox

Par Oddjob

A l’approche des fêtes de Noël, la fébrilité de mes petits camarades de la rédaction de Fury Magazine est à son comble, chacun y allant de sa petite liste de cadeaux souhaités (et surtout fantasmés).

Ainsi, notre vénéré et vénérable rédac’chef, HKFF, hésite encore (on le serait à moins) entre commander l’un des cinq exemplaires au monde du dernier circuit Scalextric issu de Death proof (Boulevard de la mort), parfaitement recréé dans ses moindres détails (notamment les membres des figurines aisément désarticulables…), ou acquérir l ’ "authentique" nunchaku manié par Bruce Lee dans Opération Dragon.

Goudurix, lui, ne pouvait, cette année, passer à côté de la mythique planche originale 9 bis de la Comète de Carthage, en vente ces jours-ci chez Tajan. Seule planche de Chaland montrant Sweep et Dina, dans une position fort peu ligne claire, elle complètera la non moins sulfureuse planche de Jacula, déjà fiérement exhibée dans l’intérieur pourtant si raffiné de notre collègue et néanmoins ami !

Quant à Wally Gator, tout heureux de la reformation de Tears For Fears, il s’est déjà offert un aller simple pour le 31 janvier à Trondheim (Norvège), date à laquelle ce joyeux groupe remontera sur scène, avec Frankie Goes To Hollywood en première partie.

Et moi, me direz-vous ?

Fuyant tout le vulgaire consumérisme postmoderne, je me suis donc réfugié dans les catalogues de jouets de ma tendre jeunesse (jalousement conservés au fil des ans). N’ayant pu sauver des griffes de mes fils le catalogue Action Joe de 1978 et encore moins celui Playmobil de 1980, je me suis consolé en exhumant mes catalogues Corgi et Matchbox des 70’s.

Ces deux firmes britanniques (la première basée à Northampton et la seconde à Londres) proposaient de véritables petites voitures faites pour rouler sur tout type de terrain de jeu : sable, gravier, terre, brique, béton, carrelage, parquet, moquette…(au contraire des franchouillardes Solido qui n’avaient de solide que le nom et contruites pour rester sous boîte et non pour être conduites par de jeunes pilotes chevronnés).

Mais si pour Corgi, un certain "conservatisme" était de mise, couplé à une bien meilleure finition (Ford Cortina GXL, Range Rover et Jaguar XJ12C, de police, Land Rover décliné à toutes les sauce et puis et surtout... le landau royal utilisé pour le jubilé de la Reine Elizabeth II en 1977 !), la londonnienne Matchbox avait une approche beaucoup plus pop avec Corvette break, Maserati Bora ou Capri MK II, tout en extravagance seventies (couleurs acidulées, jantes larges et spoilers à l’envi).

Cependant, la marque au chien court sur pattes avait un petit plus : l’adaptation de nos films et séries préférés ! Et je l’avoue sans honte, à bientôt 40 ans, les pages consacrées à ces derniers véhicules font toujours sur moi leur petit effet : les Aston Martin et autres Lotus bondiennes, la Ford Capri de CI5, la Batmobile tractant le Batboat, jusqu’au set des Avengers avec Lotus Elan et Bentley (et bien complet du chapeau melon et du parapluie de Steed).

Alors, pour moi ce sera…