Ayant décidé de faire la fête à la maison pour le 31 décembre au soir, avec le retour, pour quelques jours, de ma fille et de son copain, et un nombre respectable d’amis (es), je me suis attelé au plus urgent: les boissons qui accompagneront la soirée.
Oh, je ne parle pas des vins et champagnes que chacun emmenera, mais de ce qui se boira en apéritif et après-manger.
Pour cette occasion j’ai préparé 10 flacons d’un litre chacun d’un “rhum arrangé” à la réunionnaise, de rhum agricole martiniquais (le meilleur), chaque flacon parfumé d’un bâton de vanille malgache, légèrement sucré à la mélasse et mélangés à:
- pour les plus forts, du jus et des écorces de citron vert avec des lamelles de gingembre,
- pour les autres, certains au jus d’orange (fraîches), d’ananas (frais), de lait de coco (en boîte), à raison de 2 flacons chacun,
- pour les derniers, de magnifiques letchis de La Réunion, offerts par une copine, ayant voyagé en avion, que je fais mariner dans le rhum, à raison d’environ 600 g par flacon.
La Réunion, Les Antilles, … Vous me direz qu’il n’y a là aucune authenticité. Effectivement, il n’y a que le produit de mes séjours outre-mer, mon expérience des nombreuses dégustations auxquels ces déplacements m’ont obligé (par pure civilité) et mes goûts personnels (partagés, à vrai dire par l’immense majorité de ceux qui y ont gouté).
Le plus fort de ces breuvages se situe à environ 48° d’alcool, les suivants aux environs de 38°. Par un étrange phénomène d’osmose, le Rhum à 50° dans lequel baignent les letchis va descendre aux alentours de 15°, les fruits eux-mêmes (desquels j’ai ôté le noyau) concentrant la plus grande partie de l’alcool.
Ayant dû attendre hier pour toucher des letchis de bonne qualité et mûrs, je vais être obligé de congeler/décongeler plusieurs fois les flacons afin que la maturation, qui normalement prend 3 semaines à un mois, s’accélère et qu’ils soient à point pour le jour de l’An.
On n’est jamais assez prudent et par précaution, avec les amis à la maison samedi soir, nous nous sommes astreints à une pré-dégustation qui a sensiblement entamé une partie de ces flacons et d’où est sortie une appréciation générale plus que convenable.
Je sais c’est assez indécent de parler fête et alcools dans cette période de crise et d’austérité généralisées, d’enfer terrestre sarkozien et d’expulsions de demandeurs d’asile mais il ne faut pas se laisser abattre et la fête permet de brûler momentanément quelques tensions, ce dont j’ai grand besoin.
Si vous passez dans le coin le 31 décembre au soir, ou si vous n’avez rien d ‘autre à faire, n’hésitez pas à sonner, je vous en promets au moins un verre.
Beaucoup plus sérieux, hélas, à Nice, l’expulsion des demandeurs d’asile du toit qu’ils avaient trouvé avec l’aide des associations.
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