The Walking Dead – Saison 1

Publié le 13 décembre 2010 par Mg

AMC est depuis quatre ans un vrai acteur de la télévision US, et lorsque la « petite chaîne qui monte » annonce une adaptation du comics indépendant le plus en vu, ponctué de zombies, d’hémoglobines et de tensions sociales, les fans étaient aux anges. Prêt à livrer bataille dans une Terre ravagée par un terrible fléau, les personnages principaux se retrouvent livrés à eux-mêmes aux abords d’Atlanta.

The Walking Dead nous conte l’histoire de Rick, policier d’une petite ville américaine type, qui est blessé par balle lors d’une poursuite. A son réveil, l’hôpital est désert (ou peuplé de quelques morts vivants) et sa famille disparue. Déterminé à les retrouver, il commence alors à découvrir un nouveau monde chaotique, sans aucun pouvoir en place et de rares survivants cachés. Arrivant tant bien que mal à Atlanta, où il pense retrouver sa femme et son fils, Rick entre dans la ville… La série télévisée, pour sa première année (une deuxième saison est déjà commandée), suit les traces du premier arc narratif du comics, regroupant simplement les principaux personnages pour mieux les lancer dans une aventure humaine et terrifiante au sein d’une société dévastée. Les bases de l’histoire sont relativement simples, confrontant les protagonistes dans un environnement qu’ils ne reconnaissent pas, et des règles qu’ils continuent à appliquer, malgré tout.

La force de l’histoire est de poursuivre l’histoire, tome après tome, malgré l’absence apparente d’espoir ou de vrai suite à leurs vies. Robert Kirkman, l’auteur original, a su malmener le lecteur malgré les années de lecture, sans rien laisser retomber jusqu’à présent. Pour le passage télévisée, le connaisseur averti saura reconnaitre une adaptation fidèle au matériel original, tant dans l’esprit que dans la forme, sur les premiers épisodes (avec quelques ajouts, ou retrait d’éléments de l’histoire bien manoeuvrés). Rick retrouve bien sa famille, et quelques survivants, qui vont partir sur la route pour mieux chercher une issue. Malgré tout, Frank Darabont (The Mist, La Ligne Verte) fait un travail remarquable et offre un format pour le petit écran particulièrement adulte, aux effets spéciaux soignés (maquillages, etc…), et au ton résolument pessimiste. Un vrai bonheur dans la flopée actuelle de séries, avec une liberté de ton qui rassure pour la suite.

On retombe un peu lors des deux derniers épisodes, Darabont et son staff de scénaristes décidant de booster le tout, là où le comics n’avait pas osé aller. Rick et comparses filent donc tout droit au CDC, le centre du gouvernement traitant des virus, y trouvent un scientifique leur confirmant le côté sans issue de leur destin. Si on est surpris de voir un tel choix, un peu extrême face aux errances du comics, les dernières minutes rassurent un peu, laissant entrevoir le fait de vouloir vraiment enfermer les personnages dans un avenir sans autre choix que la fuite en avant. Un dernier épisode offrant beaucoup d’actions et de suspense, un peu loin du comics de base un peu plus épuré, qui peut effrayer. Si pour la suite, les scénaristes choisissent d’aller vers plus d’action et de terreur, bien que reprenant certains gimmicks du comics, on pourrait s’éloigner du Walking Dead qu’on aime vraiment pour aller vers quelque chose de plus vivant. Le passage à l’image animé offre donc de nouvelles directions pour les Morts Vivants qu’il faudra apprendra à apprécier, au-delà de la qualité visuelle de la série.