c’est Mathew Henson explorateur Noir
qui le premier posa ses bottes sur le pôle Nord
il reçut un hommage sérieux dans le New York Times
en 1909 mais c’est Robert Peary explorateur Blanc
qui reste le seul indiqué dans les dictionnaires
c’est Charles Drew scientifique Noir
qui trouva comment coaguler et stocker le sang
gravement blessé dans un accident de voiture
on l’amena au premier hôpital trouvé sur la route
un hôpital qui n’acceptait pas les Noirs
il est mort vidé de son sangen japonais celles et ceux qui se sacrifient
pour une cause sont appelés vents divins
c’est la traduction de kamikazele pêcheur qui manque à l’estampe
caché par les montagnes aux noms oubliés
l’explorateur Noir vainqueur du pôle Nord
jamais indiqué dans les dictionnaires
le scientifique Noir coaguleur de sang
refusé par un hôpital raciste
sont des vents divins je le crois
c’est la traduction de kamikazeMaurice Papon explique pendant son procès
que Pierre Laval président du Conseil du gouvernement Pétain
interrogé sur la destination des convois de déportés juifs
répondit laconiquement « jardinage »ce poème n’est pas fait d’assemblages achevés
ce sont des arrêts sur état de prélèvements
des restes de situations
Jean-Jacques Viton, je
voulais m’en aller mais je n’ai pas bougé.
Je voulais m’en aller mais je n’ai pas bougé
Premier feuilleton
quotidien de poésie
en 24 épisodes et en fichier joint
par Jean-Jacques Viton
Dessins d’Emmelene Landon
Je voulais m’en aller mais je n’ai pas bougé, poème de Jean-Jacques Viton sera publié le 21 février prochain aux éditions P.O.L.
D’ici là, il est disponible sur abonnement, le texte intégral étant adressé entre le 14 janvier et le 14 février, en avant-première, par courrier électronique, en 24 livraisons avec 24 dessins du peintre Emmelene Landon.
Je voulais m’en aller mais je n’ai pas bougé, sommaire :
un malaise un racisme discret
destructeur un chargeur c’est une
réserve de munitions pour une arme on
dit aussi un magasin l’insoutenable
vision du dépeçage la banalité
exténuante la répétition des objets
quotidiens les attentats affichent
leurs bilans comme les marques leurs points en Bourse l’intime et l’environ les pièges des contrôles de
clandestins les balises des
massacres le temps qui passe des rapports opaques les avertissements de la fatigue le principe du tout droit les riches heures de la torture la ville qui pue les marchandises de l’insécurité les épidémies envahissante les fragments comme débuts il reste un fond de sac nettoyer le repos comment s’en aller
tous renseignements et abonnement ici
(extrait publié avec l’aimable autorisation de l’auteur et des éditions P.O.L. )
Jean-Jacques Viton dans Poezibao :
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