Boutin vs Amara, mais que fait la police (de proximité) ???

L’ouverture c’est bien… mais chez les autres c'est mieux. Voilà ce que doit sans doute se dire Christine Boutin, que Le Monde place en très bonne position sur sa liste des "remaniables", au sujet de la secrétaire d’Etat "cash", Fadela Amara.
Alors que la caution beurette de gauche de Nicolas Sarkozy doit présenter dans les jours à venir son "plan égalité des chances", sa ministre de tutelle assure "je ne crois pas en un plan banlieues, mais en une autre politique de la ville". Avant d’ajouter qu'"on ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens". Et la banlieue difficile ça la connaît, elle qui était députée de Rambouillet… Mais puisqu’elle s’exprimait dans La Croix (qui est par ailleurs un excellent journal au plan rédactionnel), Christine Boutin prend soin de préciser : "il n’y a ni contradiction ni difficultés entre Fadela Amara et moi" (et paix au gouvernement aux femmes de bonne volonté ???). C'est vrai quoi, qui aurait pu avoir, ne serait-ce qu’une seconde, l’outrecuidance d’oser imaginer qu’il puisse y avoir la moindre divergence de vue entre une ex "Ni pute, ni soumise" (devenue depuis un peu des deux à la fois par la grâce de l’ouverture sarkozienne) et l’ex égérie de anti-PaCS (et anti-pédés) ????
Pendant ce temps-là, c’est du côté de la place Beauvau que les choses semblent bouger quelque peu pour la banlieue avec l’annonce par Michèle Alliot-Marie de la création d'"unités territoriales de quartier" chargées d'"assurer une présence visible et dissuasive et d'identifier et d'interpeller les délinquants". Bien entendu y voir la moindre ressemble avec la laxiste police de proximité du non moins laxiste Lionel Jospin serait purement malveillant et pour tout dire malhonnête comme l’explique MAM : "il ne s'agit pas de refaire des postes de police de proximité. Je ne veux pas d'une fausse proximité. Je veux une police qui soit proche des gens" en plaidant pour "une présence permanente, active, visible et dissuasive". Cela n’a en effet rien à voir avec la police de proximité gauchiste vilipendée, livrée en pâture à l’opinion publique (et surtout à TF1) et enfin supprimée par le ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain… Nicolas Sarkozy.
Comment pas être d’accord avec le député PS de Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg, lorsqu’il assure que la proposition de la ministre de l’Intérieur "est un discours intéressant, de rupture avec ce que nous a raconté Nicolas Sarkozy pendant cinq ans" ???