Bien sûr, il est impossible de ne plus consommé car nous avons besoin de l’énergie, de l’électricité pour subvenir à nos besoins tel qu’en chauffage, aussi bien pour le confort thermique personnel que pour la cuisson des aliments ou encore le confort visuel. C’est pourquoi, certaine entreprises telle que Lafargue ont centré leurs recherches non pas sur une production d’énergie renouvelable mais plus sur l’économie énergétique des bâtiments. En effet, une maison bien mieux isolée, composée de matériaux plus économes et évitant ainsi les déperditions thermiques vers l’extérieur permet d’économiser une grande partie de l’énergie fournie étant donné qu’il faudrait produire moins d’énergie pour ces bâtiments puisque les déperditions seront plus faibles.
C’est ainsi que l’entreprise française Lafargue, leader mondial du ciment (d’où on tire le béton), axe ses recherches dans l’amélioration des performances de ses produits afin mieux économiser l’énergie. Et Lafargue fait feu de tout bois pour augmenter la valeur de ses bétons. Effectivement, le béton est un élément incontournable puisque après l’eau, c’est le produit le plus utilisé dans le monde. A raison d’un mètre cube par habitant, nous en consommons 2 milliards de tonnes par an ; à 80 % dans les pays émergents qui construisent à tour de bras des bâtiments en tous genres et des infrastructures. On comprend donc mieux pourquoi l’entreprise consacre quelques 150 millions d’euros par an ainsi que 1 000 personnes dans le monde parmi lesquelles 230 chercheurs sont regroupés au pôle technologique de l’Isle D’Abeau, près de Lyon, travaillant pour l’innovation de nouveaux bétons plus performants en terme énergétique. Dans ce centre qualifié de « plus avancé au monde pour les matériaux de construction », 50% des travaux portent sur la construction durable et les éco constructions. Pour cette entreprise, leader mondial dans la conception de nouveaux bétons, l’axe de recherche repose sur de leviers d’améliorations :
- La fabrication de béton respectant les contraintes soumises par le marché européen des crédits carbone
- Les performances de ses produits qui influent directement sur la consommation d’énergie des bâtiments sur toute leur durée de vie.
Bien que le système de quota d’émission en carbone soit entré en vigueur en 2005, Lafargue était bien en avance puisque dès 2000, l’entreprise s’est engagée à réduire de 10% ses émissions de CO2 dans les pays développés et de 20% par tonne de ciment dans les pays émergents entre 1990 et 2010. Et les objectifs ont été atteints ! En effet, un substitut, l’Aether a été développé par Lafargue, permettant ainsi de réduire les émissions de CO2 de 25% ainsi que la consommation d’énergie de 15%. Ce composé chimique vient remplacer son prédécesseur, le Clinker, composant irremplaçable du ciment mais qui représente 60% des émissions, le solde étant lié à l’énergie consommée lors de sa décarbonation. On comprend donc l’intérêt de ce nouveau composé chimique permettant d’utiliser moins de Clinker.
Et Lafargue n’en reste pas là. D’autres pistes ont été explorées telles que l’utilisation de combustibles alternatifs, notamment issus de la biomasse ou encore plus futuriste mais pas impossible, la culture de micro algues qui pourraient ensuite être utilisées comme combustible et « à terme » (dans 10 à 15 ans), absorber 100% de l’énergie consommée lors de la fabrication du béton. L’énergie absorber pourrait être ainsi stockée pour être ensuite réutilisée. Ainsi, les nouveaux bétons mis au point par Lafargue (représentant 27% de son chiffre d’affaires en 2009) n’ont pas fini d’arpenter les murs de nos maisons puisqu’ils répondent parfaitement à une politique d’économie d’énergies. En effet l’ultra haute performance de certains permet de construire des infrastructures économes en matières premières, en énergie et en CO2 et les qualités d’isolation d’autres gammes permettent de limiter la dépense d’énergie pour chauffer ou rafraîchir les bâtiments.