Et puis je gardai Tequila.
Le piège se refermait sur moi.
Petit frère rêvait d'enfouir sa frimousse dans les arcanes du pelage d'un chat depuis toujours.
Il en était empêché par des sortes d'allergies comme les enfants de notre siècle en souffrent. Jusqu'à ce que cela cesse. Et se précipita sur un chaton noir (choyé).
Conseil de famille : ma mère lui et moi étions tombés d'accord sur l'impossibilité pour la créature d'épeler correctement son nom. Un "moment musical" devait suffire.
(elle réagit à un son. FI-LIP par exemple. pas de PH, pas de double P. Un E à la fin pourquoi un E)
Celui-ci avait toutes nos faveurs :
Nous sommes résolu à rentrer dans le rang : ça aurait été fatigant (même si intensément joyeux : "tatatatata tata tatata tata tatata arrête !")
Aussi s'imposa T-KI-LA.
Vacances, absence, je la garde. Pas du tout au fait des moeurs de l'animal mais décidée à ne pas lui nuire.
Rends le chat.
Craque.
Un samedi, fonce à l'Ecole des Chats, minable association du 10ème de femmes âgées mais dévouées chargées de traquer les chats mourants dans les terrains vagues pour leur trouver un foyer.
Autant dire que Noé - mon chat - est spécial.
Reality of life :
Si l'autre animal de la maison peut à ses meilleurs moments évoquer le Christ (un Christ incontinent, figure nouvelle si l'en est) , lui penche plus du côté de Baxter.
Comme tous les psychopathes, il n'aime qu'une seule personne.
Par chance, c'est moi.