C’est un bien étrange phénomène de la mécanique des fluides, découvert par hasard à la suite d’un contretemps lors d’une expérience d’aéronautique, par l’ingénieur aérodynamicien roumain Henri Coanda (1886-1972), qui lui donna son nom.
Henri Coanda est reconnu aujourd’hui comme étant le père du principe des avions à réaction, et ses travaux ont été très tôt récupérés par les nazis (et qui ont abouti au fusées V1 et V2).
Démonstration de l'effet Coanda à l'aide d'une cuillère et un jet d'eau de robinet
L’effet Coanda à proprement parler se présente de la manière suivante : lorsqu’un fluide (gaz ou liquide) sort d’un récipient par un orifice ou un tuyau, une partie de ce fluide a tendance, au moment où il émerge, à épouser intimement le contour extérieur du récipient, même s’il lui faut pour cela, faire un « virage en épingle à cheveux ». L’exemple le plus courant de l’effet Coanda est la façon malencontreuse dont le thé s’écoule d’une théière lorsqu’on n’incline pas assez le bec verseur : le thé sort bien de la théière, mais le jet adhère à la paroi extérieure pour s’égoutter finalement ailleurs que dans la tasse où il était censé arriver.
L’existence de ce phénomène dépend étroitement de quelques paramètres cruciaux, parmi lesquels on peut citer la vitesse d’écoulement du jet, l’intensité de son débit et le profil exact de l’ajutage de sortie. Autrement dit, lorsque l’effet Coanda se manifeste à la sortie d’une théière, il suffit d’augmenter le débit du thé pour faire cesser le phénomène.
En aéronautique, de nombreux engins utilisent cet effet pour amorcer un décollage vertical : les véhicules à coussin d’air, le premier drone à effet Coanda construit et testé avec succès par les Allemands (Viktor Schauberger) pendant la 2e guerre mondiale… De nos jours, certains hélicoptères exploitent cet effet Coanda, comme par exemple le NOTAR qui supprime le rotor de queue, et bien d’autres encore…