A quiet belief in angels

Par A_girl_from_earth

 

A QUIET BELIEF IN ANGELS

( SEUL LE SILENCE )

Hé oui, encore une fois j'ai succombé à l'enthousiasme bloguesque général autour de ce roman! Enfin, j'aurais résisté plusieurs mois tout de même.

Le verdict:

Un peu trop lent pour moi côté rythme, sachant qu'il s'agit d'un thriller et qu'on attend donc quelque chose d'assez dynamique, palpitant, prenant. En fait, ce roman tient plus de la grande littérature anglophone que je vois bien étudier à l'université. Côté style, R.J. Ellory a la carrure des "grands écrivains" et impose son rythme, et si l'on est un tant soit peu disposé à lui consacrer plusieurs heures de lecture, on peut se délecter à le lire tant sa plume est précise et agréable, et sa narration a le souci du détail constructif, aussi bien dans la description d'un lieu que dans les dialogues. J'ai d'ailleurs trouvé ça personnellement impressionnant, voire admirable, car je me suis dit qu'il a dû en falloir de la patience pour écrire tout ça.

Le plus qui ressort de tout ça, c'est qu'il y a une réelle atmosphère qui se dégage de ce roman, une densité dans le récit (mais pas pesante), on sent que l'écrivain a pris un réel soin et plaisir à l'écrire.

Le moins, c'est que par moment, ma patience était mise à rude épreuve et que j'aurais bien appuyé sur avance rapide pour aller plus loin dans le récit et avoir le fin mot de l'histoire.

J'ai d'ailleurs failli lâcher le livre assez vite car je n'étais pas préparée à ce genre de rythme et d'étoffement, je m'attendais à un bon vieux thriller type page-turner-je-retiens-mon-souffle-tellement-c'est-électrique.

Je l'ai d'ailleurs lâché à un moment au profit d'un autre livre d'un tout autre registre (Chroniques d'une prof qui en saigne de Princesse Soso, billet à venir (un jour)), mais l'idée que j'allais rendre un livre à la bibliothèque sans avoir le fin mot de l'histoire (càd savoir l'identité du serial killer), m'a un peu contrainte à le reprendre.

Grand bien m'en a pris car une fois replongée dedans, j'ai avancé à un rythme un peu plus soutenu (je pense que c'est la partie enfance/adolescence du narrateur aussi qui ne m'a pas vraiment emballée) et que j'ai mieux apprécié ce récit et sa structure, ainsi que le personnage principal. 

La fin m'a paru un peu brutale, dans la mesure où on ressort de là sans que les motivations du serial-killer aient vraiment été explicitées, et rien dans le courant de la lecture ne permet de s'en faire vraiment une idée soi-même (je me trompe peut-être). Enfin, le focus n'était pas sur lui mais bien sur l'histoire de notre narrateur, sa vie, les répercussions et traumatismes de ces meurtres sur son être.

Au final, je reste assez mitigée, je pense que c'était un bon roman dans l'ensemble, mais ce n'était pas non plus un livre à lire en urgence me concernant, mais bon, au moins je sais maintenant de quoi il retourne.

A lire également, une interview exclusive de l'auteur par Géraldine, VO et VF !

L'auteur

Ecrivain britannique, R. J. Ellory est né en 1965. Après avoir connu l’orphelinat et la prison, il devient guitariste dans un groupe de rock, avant de se tourner vers la photographie.