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Du rose pour baume

Par Arielle

Non, je n’ai pas une araignée au plafond,

Je ne l’ai pas rêvé !

Il gèle dehors et mon chauffe-eau fait du charbon,

La flamme sort de la cavité,

Est toute jaune, ne chauffe plus la maison.

Point d’eau chaude, point de douche.

Je n’ai plus qu’à me transformer en aïeule,

Mettre une gamelle en route,

Trouver un récipient, m’asperger avec bonheur

Et attendre le réparateur qui ôtera mes doutes.

Voyons voir, fouillons les placards.

Je n’ai pas vraiment l’habitude d’improviser une baignoire

Et je ne vais tout de même pas plonger dans une passoire,

J’aurais l’air d’un éléphant dans une écumoire !

Ah tiens tiens, j’aperçois mon veux saladier somnolant dans le noir.

Il est beau, il est large, il est rose, il me sourie.

Voilà qui va agrémenter mon goutte à goutte !

Je l ‘embarque, je le remplis

Et triomphalement me joue bien de ma déroute.

La couleur chasse les malheurs et embellit la vie.

Je barbote gaiement chaque matin durant dix jours

Quand vient enfin l’homme du secours

Qui déniche, bien planqués au fond des brûleurs

Des nids d’araignées ayant cherché quelque chaleur.

La flamme manquant d’oxygène produisait de la suie à toute vapeur.

Moralité :

Quand le noir s’installe, optez pour la couleur,

Les soucis n’en seront que plus petits.


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