J’ai vu hier Copacabana, et j’ai beaucoup aimé. Bon...

J’ai vu hier Copacabana, et j’ai beaucoup aimé.

Bon déjà, il y a Isabelle Huppert. C’est déjà énorme. Et elle excelle dans le rôle d’une mère fofolle, excentrique, pas prête de poser ses bagages. Elle est drôle et le prouve, c’est dommage car c’est trop rare. 

Ensuite, il y a le rapport, qui est le vrai coeur palpitant du film, entre elle (Babou) et sa fille Esmeralda (on voit toute la fantaisie de la mère qui nomme ainsi sa fille !) -jouée par la propre fille de l’actrice. Et justement, Esmeralda, porte plutôt mal son prénom. Elle n’aspire, en réaction aux turbulences de sa mère, qu’à une vie rangée, pépère. Alors, elle est dure envers Babou ; très dure : elle va même jusqu’à lui interdire de venir à son propre mariage. Babou encaisse, et ça lui fait mal. Mais ça la stimule pour prouver des choses à sa fille, essayer de se rapprocher de “son” monde…

Laquelle des deux a raison ? Deux visions de l’existence s’oppose sur fond de rivalité mère-fille… Chacune poursuit son propre fantasme.

Babou fera des efforts, à sa manière, assez personnelle… Mais justement, les deux mondes étanches, celui de la mère et de la fille, cesseront d’être hermétiques ; il suffit d’un peu d’espace commun, d’une petite zone de partage pour que l’amour circule à nouveau, sans que personne ne lâche sa personnalité et ses fantasmes.

Et pour Babou, c’est le Brésil…