Dédicacé «à mes sœurs»
Voici un premier roman qui démarre sur les chapeaux de roue et je me suis dit qu'il était passionnant et que je risquais de m’endormir très tard avec un tel livre.
Tout commence lorsque la narratrice se retrouve à l’enterrement de son père, dix ans après celui du père de son enfant. Rien de particulier sauf que si tout le monde est en noir, elle, elle porte une robe marron. L’explication sera donnée dans le dernier chapitre, là, toutes les énigmes s’éclairciront, soit le 6 août 2010.
Entre temps, l’histoire de cette famille de trois sœurs désormais adultes, très tôt orphelines de mère et dont le père vit avec une autre femme, cette histoire est rythmée par quatre grands repas de fêtes qui sont aussi les titres de quatre chapitres: le jour de l’anniversaire du père, le jour de la Toussaint, le jour de Noël, le jour de la Saint-Sylvestre. Quatre réunions de famille et autant de disputes ! Les trois sœurs en veulent à leur père de leur imposer la présence d’une belle mère qu’elles n’aiment pas, alors excédée, celle-ci se venge en leur jetant à la face un terrible secret de famille : l’une des filles n’est pas de ce père-là !
Laquelle ? Personne ne le dira et chaque fille réagira différemment, selon son tempérament.
Jusqu’à ce moment précis, je me suis régalée ! J’étais ferrée et ne désirais qu’une chose : connaître la suite, le plus vite possible, tambour battant, comme au début, seulement voilà, le soufflé est vite retombé et l’autre moitié du roman m’a plutôt ennuyée ! Déjà je soupçonnais la fin, ce qui est assez désagréable en soi mais surtout si l’ensemble est bien structuré, l’intrigue, elle, manque considérablement de chair. Un vrai squelette ! On n’a pas le temps de sympathiser avec l’un quelconque des personnages ! On connaît les faits , les souvenirs, les discussions mais trop peu les émotions et les sentiments. Pourtant, tout ce qui fait un bon roman s’y trouve : le secret et les rebondissements qu’il entraîne mais c’est trop maigre ! Il m’aurait fallu du plus consistant.
La fille de son père par Anne Berest, Premier roman, (Éditions du Seuil, août 2010, 161p)Clara l'a lu également ainsi que Hélène et nous sommes toutes les trois sur la même longueur d'onde, je crois.
Ceci est une nouvelle participation au challenge Premier romande Pascale,