Écrit par RFI
Samedi, 11 Décembre 2010 15:37
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Qualifiée par l'ambassadrice américaine en poste à Conakry de personnage « erratique, violent et
imprévisible », le capitaine Moussa Dadis Camara était devenu un personnage embarrassant pour les Français et les Américains après le massacre de plus de 150 opposants, le 28 septembre 2009.
La tentative d'assassinat du 3 décembre 2009, puis l'évacuation sanitaire du chef de la junte guinéenne vers le Maroc fournissent une occasion de l'éloigner durablement du pays. « Son absence, écrit un diplomate américain, a ouvert une fenêtre d'opportunité pour faciliter la transition démocratique ».
Français et Américains insistent alors auprès des Marocains pour qu'ils le gardent longtemps. Mais le chef de la junte veut rentrer à Conakry, et les Marocains rechignent à abriter un homme qui est susceptible de faire l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale. Le Roi du Maroc tente de convaincre Ali Bongo de lui accorder l'asile, mais ce dernier refuse. Le Sénégal, l'Arabie Saoudite, la Gambie et la Libye sont alors évoqués.
Et puis finalement, Mohamed VI prend la décision « abrupte, pour ne pas dire totalement inattendue » pour reprendre les termes d'un diplomate américain, d'expédier le capitaine Dadis Camara à Ouagadougou, en lui faisant croire qu'il partait pour Conakry, et en n'avertissant les autorités burkinabé qu'au dernier moment, les mettant pratiquement devant le fait accompli.