Une gigantesque masse d’ordures de la taille du Texas (un peu plus grand que la France quand même) selon certains experts, vaste comme l’Australie pour Greenpeace flotte dans l’Océan Pacifique nord. Plus exactement entre San-Francisco, Hawaï et le Japon.
Il porte le nom de Grande Nappe d’Ordures du Pacifique (GPGP) ou et il a accéléré sa croissance depuis les années 50.
Le GPGP est composé principalement de plastique (80%) et pèse 3,5 millions de tonnes. Pour ceux qui se demandent comment on peut laisser faire ça? La réponse est dans la question, “personne” n’est au courant, “personne” ne passe par la, ça n’intéresse donc “personne”.
Techniquement, c’est la faute aux courants marins, aux vents, qui forment un gigantesque vortex, appelé “North Pacific Gyre” (en Français enroulement du Pacifique Nord), et seloin Marcus Eriksen, directeur de recherche à “Algalita Marine Research Foundation” de Long Beach:
Avec les vents qui soufflent et les courants qui s’enroulent en cercle, c’est le milieu idéal pour piéger les ordures […] Il n’y a rien que nous puissions faire maintenant, à l’exception de ne pas faire plus de mal.
Mais d’où viennent toutes ces ordures?
De chez nous! Du magasin, en passant par nos emballages en plastiques, 80% des déchets sont d’origines “terrestres”. On peut encore faire le nécessaire pour enrayer cet engrenage, car selon Chris Parry, chef de programme d’éducation du public de la California Coastal Commission de San Francisco:
À ce stade, son nettoyage n’est pas une option, il s’agit juste de dépasser notre dépendance prolongée aux plastiques. … La solution à long terme est d’arrêter de produire autant de produits en plastique chez nous et de changer nos habitudes de consommation.
Les gestes sont simples, il suffit d’utiliser des sacs biodégradables et dire adieu aux sacs en plastique. Pour le secteur alimentaire, c’est une toute autre histoire, les emballages ne sont pas prêt de changer.
Pourquoi c’est dangereux?
Les morceaux de plastique flottants se dégradent jusqu’à atteindre une taille microscopique. Les polymères de plastique alors formés se confondent avec le zooplancton, base des chaînes alimentaires marines. Puis ils sont consommés par les poissons, et cétacés, causant ainsi de graves intoxications:
Le vortex d’ordures tue la vie marine, les oiseaux et les tortues, selon Greenpeace, ce sont pas moins de 267 espèces marines qui souffrent de toutes sortes d’indigestion. Le plastique fini par boucher leur estomac, et les pauvres meurent dans des conditions atroces.
Le plancton en plastique va d’abord tuer de nombreuses espèces, c’est la biodiversité qui va être contente… Mais le pire est à venir, les gros déchets vont finir au fond de l’Océan pour former un immense dépôt toxique, et tout ça au milieu de nulle part! C’est dire la gravité de la situation actuelle. C’est dire également qu’il faut absolument changer nos habitudes, changer de mentalité. On ne le dira jamais assez, croyez-moi.
Ce qu’on peut faire!
- On ne jete rien par la fenêtre de votre voiture!
- On consomme moins, on réutilise, et on récycle!
- On fait pression sur nos municipalités pour avoir des usines de recyclage dans nos localités!
- On aide nos associations de protection de l’environnement!
- On essaye de participer aux nettoyages de nos rivières et de nos plages!
Il faut prendre nos responsabilités, des pouvoirs publics aux consommateurs, des marins pêcheurs aux gros transporteurs. Si vous croyez que je suis en train de devenir un activiste greenpeace, vous avez tort, même si j’aimerais bien. J’ai juste pris conscience de certaines choses, vous devriez en faire autant.
Site de la fondation Algalita
animation Flash du GPGP par Greenpeace