http://humanite.fr/11_12_2010-emoi-autour-de-la-fermeture-dun-centre-municipal-de-sant%C3%A9-%C3%A0-montreuil-459802
La fermeture d'un centre municipal de santé à Montreuil (Seine-Saint-Denis), décidée par le maire, Dominique Voynet (Verts), a suscité l'émoi de médecins et d'élus, qui dénoncent une "menace pour l'accès aux soins" dans la ville. La fermeture s'est produite vendredi soir et le centre de santé Voltaire a été "occupé", a indiqué Juliette Prados, conseillère municipale du Parti de gauche. Une cinquantaine de personnes, des élus, des médecins et des patients, ont pris part à cette manifestation, a indiqué un médecin du centre qui a souhaité gardé l'anonymat. La mairie, de son côté, met en avant des arguments d'"équité territoriale", car un centre doit ouvrir dans le Haut-Montreuil, après la fermeture de Voltaire, qui se trouve dans le bas de la ville. Montreuil compte 5 centres de santé municipaux, dont 3 dans le Bas-Montreuil. "Les patients de Voltaire ont des solutions de recours", fait-on valoir à la mairie. "A Bel-Air, le quartier où doit ouvrir un nouveau centre, le quartier est moins favorisé en terme d'accès aux soins", explique la mairie, qui affirme que dans le projet de budget 2011, les moyens accordés à la santé augmentent de 12%. Le médecin du centre Voltaire assure que les arguments pour fermer "sont financiers": "on n'ouvre pas un centre de santé dans le Haut-Montreuil mais deux cabinets médicaux et une salle de soin", déplore ce médecin. "Une menace très lourde pèse sur l'accès aux soins", affirme-t-il. Il ajoute que "les patients ne peuvent pas aller dans le Haut-Montreuil, faute de transports".
Selon le Parti Communiste Français , le Parti socialiste, la Gauche Unitare, le parti de gauche et le NPA, qui ont co-écrit un communiqué, cette "fermeture du centre Voltaire, l’arrêt des activités de prélèvement du centre Savattero, des activités de radiologie du centre Bobillot, le non remplacement de personnels soignants (infirmières, kinésithérapeutes, diététicienne, gynécologue, pédiatre…) et la menace qui pèse sur plusieurs activités (rhumatologie, échographie obstétricale, assistantes dentaires..) sanctionnent injustement une partie de la population déjà fragilisée par les atteintes à notre système de santé publique et désorganisent l’ensemble de l’activité des CMS.