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Rappel des faits (d'après l'AFP).
Le 9 septembre à Aulnay Sous Bois, un policier, percuté par une voiture après une course-poursuite, et ses collègues accusent le conducteur de la voiture poursuivie. Suite à ce 'faux' procès-verbal, le conducteur est inculpé sous le motif de 'tentative d'homicide sur
fonctionnaire de police'. Il encourt une peine de prison pouvant aller jusqu'à la perpétuité. L'enquête révèlera rapidement que des collègues d'une
deuxième voiture étaient à l'origine de l'accident.
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Ces policiers ont été jugés pour "dénonciation calomnieuse", "faux en écriture" et "violence aggravée" (le présumé faux-coupable a été victime de coups.). Le tribunal, mettant en avant la gravité des faits, a rendu son verdict : trois prévenus condamnés à 12 mois de prison, un à 9 mois, un à 7 mois et un à 6 mois.
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Quelques réactions à ce verdict.
Me Stéphane Amrane, avocat des policiers : «Les
raisons politiques l'emportent, (...) il faut nourrir la vindicte des
cités ... d'un côté, on libère des gens qui trafiquent de la cocaïne et de
l'autre, on met en prison des policiers innocents».
Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers : Il a violemment mis en cause les magistrats
de Bobigny accusé de laxisme. «Ce tribunal est
connu pour receler les pires idéologues de la culture de l'excuse quand
il s'agit de remettre dehors à tour de bras les trafiquants de
stupéfiants, braqueurs, auteurs de tentatives d'homicide, ...». Il condamne «un acte politique et syndical», vague allusion au Syndicat de la
magistrature (de gauche) implanté dans ce tribunal.
Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance : Il s'est offusqué que
«des multi-récidivistes, dans ce tribunal et ailleurs, ne sont pas, eux,
condamnés comme il se doit, ou remis en liberté».
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Mais gardons les meilleurs pour la fin.
Le Sinistre de la Justice, mais qui connaît son nom (Mercier), n'a bien sur pas réagi.
Notre Sinistre de l'Intérieur, Hortepen, qui apporte son soutien aux policiers condamnés, en soulignant un jugement qui «peut légitimement apparaître, aux yeux des forces de sécurité, comme disproportionné». N'aurait-il pas une nouvelle fois bafoué la constitution en enfreignant le principe de la séparation des pouvoirs ?
Attention, nous sommes tous potentiellement des délinquants, sur la foi de la parole véreuse de quelques assermentés en uniforme.
Quelle belle France nous avons là !
Bruno