Depuis 1964, des journalistes de la presse automobile élisent « la voiture européenne de l’année » parmi l’offre des constructeurs. Pour 2011, surprise : c’est la Nissan Leaf qui a été choisie, une auto électrique qui n’est pas encore véritablement commercialisée et surtout dont la technologie bien qu’avant-gardiste n’est pas du tout efficiente à l’usage. Avec une autonomie limitée et un problème d’alimentation pour la recharger faute d’infrastructure, la Nissan Leaf —comme tout autre voiture électrique par ailleurs— est loin, très loin de convaincre le marché. Et dont l’avenir n’est pour le moment perceptible que pour les flottes d’entreprises, au mieux.
Alors pourquoi les 59 jurés issus de 23 pays ont-il choisi la Nissan Leaf sachant que le prix « Car of the Year » est habituellement attribué à une automobile populaire au sens « vendue au plus grand nombre » ? Le jury affirme que le palmarès 2011 n’était pas convaincant et trop hétéroclite, ne parvenant pas à faire le tri parmi l’Alfa Roméo Giulietta, le Ford C Max et Grand C Max, l’Opel Meriva, la Volvo S 60, la Citroën C3 et DS3, la Dacia Duster… et la Nissan Leaf !
Le jury est souverain évidemment, mais on a l’impression d’une vaste opération de communication pour promouvoir à toute fin l’électrique. On peut saluer le geste écolo, mais il faudra attendre encore longtemps pour que la voiture électrique soit populaire. Il n’est pas du tout sûr que les automobilistes se laissent embarquer dans l’aventure de Carlos Ghosn, le charismatique patron du groupe Renault-Nissan qui mise son avenir sur l’électrique et entend ne pas perdre la face.
PS : je ne la montre pas en photo, car cette "Car of the Year" n'est pas renversante sur le plan esthétique, comme la plupart des véhicules de la catégorie.